01 Caractère
Pax a toujours été un petit
rusé. Le premier partant pour emmerder le monde de façon si discrète que personne ne peut remonter la piste jusqu’à lui. Plus qu’
intelligent, il a parfaitement conscience de ses capacités magiques et n’hésite pas à en jouer. On pourrait même dire qu’il
ne se sent plus pisser par moments. Ou peut-être même tout le temps. Ouais, tout le temps. La
modestie, lui, il ne la connaît pas.
Vantard jusqu’au bout des ongles, il n’est cependant pas du genre à mentir ou à s’attribuer les efforts des autres. Ok, il a peut-être un énorme
poil dans la main, mais quand il se met au travail c’est pas pour déconner, et chaque Optimal est une nouvelle raison de se vanter à la table de sa maison et de l’étaler à la face de ses frères et sœurs. Troisième d’une fratrie de quatre, il a un sacré
sens de la famille et même s’il est absolument
insupportable en toutes circonstances, il serait prêt à tout pour ses frères et sœurs. Particulièrement
protecteur envers eux, il a comme mission depuis sa naissance de faire en sorte que rien de mal n’arrive à Icarus... Sauf s’il en est la cause, bien entendu. Même s’il fait partie des meilleurs élèves de sa promotion, il se retrouve souvent dans les ennuis à cause de son
mépris tout à fait assumé du règlement. Comment ça, pas le droit de sortir après une certaine heure ?
Try him. Critiquer ouvertement un prof devant lui, ou insulter un camarade de façon détournée, petit sourire aux lèvres, rien ne lui fait peur. La
provocation, c’est un peu sa religion à lui, une seconde nature qui lui sert en réalité peut-être bien de carapace...
02 Histoire
Naître en troisième, quelle plaie. Deuxième garçon, pas vraiment le premier choix pour la succession… Tant pis. Pax avait décidé avant même de venir au monde que pour compenser tout ça, il se ferait remarquer. Tout ça commença d’ailleurs par sa naissance, qui n’arriva pas en avance comme bien des bébés – bien trop banal à son goût – mais bel et bien avec plus de trois semaines de retard. Se faire desirer, ça, il avait déjà compris à quel point c’était important. Quatre ans le séparent de sa soeur aînée, mais il apprit bien vite à la suivre à la trace, et à faire à peu près tout ce qu’elle faisait... Avant de comprendre que non, définitivement, ce n’était pas pour lui. Courir dans tous les sens, s'écorcher les genoux... Très peu pour lui. Alors vint le tour d'Achilles, qu’il voyait plutôt comme une chose vaguement intéressante puisque plus grande et par consequent autorisée à faire beaucoup plus de trucs. Mais quand il vit que son quotidien d’enfant de 10 ans était rythmé par l’apprentissage des bois et des cœurs de baguette, à nouveau, Pax abandonna bien vite. Trop ennuyeux. Il lui fallait un peu plus de piquant dans sa vie, sans non plus aller se mettre en danger... Ce qui n’était pas de plus évidents à trouver.
Explorer la boutique familiale à la recherche de choses à faire le mena bien vite, du haut de ses deux ans, à faire preuve de magie accidentelle. Oui, oui, à seulement deux ans. Ne lui demandez jamais de vous raconter cette histoire, sous peine de voir sa tête doubler ou tripler de volume. Extrêmement fier de cette précocité exceptionnelle même pour un Sang-Pur, Pax pourrait se mettre à vous parler des heures durant de ses dons incroyables et de son génie. Parce qu’au lieu d’être surpris par cette apparition de magie, le petit garçon comprit bien vite qu’il pouvait tourner tout cela à son avantage. Un peu de concentration, un froncement de sourcils, une langue qui sort très légèrement d’entre les lèvres... Et voilà petit Pax, cinq ans, perché sur l’étagère de la cuisine, en train de faire tomber les bonbons vers son frère et sa sœur, pour faire arrêter les larmes d'Icarus, à qui Achilles manquait terriblement.
Contrairement aux autres petits sorciers, le jeune Ollivander eût donc tôt fait de se servir de sa magie accidentelle non seulement pour obtenir tout ce qu’il voulait, mais aussi pour satisfaire sa soif d’apprendre. S’il avait bien retenu une chose de son temps passé à suivre Hera partout, c’était qu’il y avait de nombreuses choses à découvrir. Trouver une façon assez sécuritaire de le faire – comme par exemple les nombreux livres de chez Fleury & Bott – fut donc une libération énorme pour le garçonnet, qui réussissait toujours à se faufiler dans la librairie dès que ses parents avaient le dos tourné. Bien évidemment, il s’était appris tout seul à lire, se concentrant – sourcils froncés et langue tirée – sur les lettres inconnues jusqu’à ce qu’elles finissent par faire sens.
C’est ainsi que commença sa première année à Poudlard. Suivant les traces d'Achilles, qui avait déjà terminé son premier cycle, et Hera qui était arrivée quatre ans plus tôt, autant dire que l’apparition d’un troisième phénomène nommé Ollivander laissa l’équipe d’enseignants légèrement sur les nerfs. S’il était aussi farfelu et énergique que les deux premiers… Les choses allaient se compliquer à Poudlard. Durant les premières semaines, cependant, il ne fit absolument pas parler de lui. Élève appliqué, notes impeccables, aucun écart de conduit ne lui fut reproché, et tout le monde en fut surpris. Mais lorsqu’enfin sa période d’observation s’acheva… Les choses commencèrent à se corser. Un chaudron étrangement percé en salle de potions et un Poufsouffle oblige de courir en hurlant à l’infirmerie, un bébé mandragore sorti de son pot en pleine grande salle, un tag bien moldu sur l’un des murs du Troisième étage... Chaque acte était presque signé de son nom, sans qu’on puisse jamais l’associer à quoi que ce soit. Mains dans les poches, sourire innocent au coin des lèvres, Pax était capable de faire à peu près n’importe quoi sans jamais se faire attraper.
En réalité, toutes ces conneries, Pax les faisait pour une raison bien simple : il s’ennuyait profondément. S’il devait travailler pour certaines matières comme les potions ou l’histoire de la magie, la plupart des autres lui venaient presque naturellement et sans qu’il ait besoin de fournir le moindre effort ce qui, pour un esprit aussi curieux que le sien, était assez insupportable. C’est un peu par hasard, au cours de sa troisième année, qu’il tomba sur un livre expliquant les bases de la magie sans baguette. Bien entendu, il avait rusé pour obtenir l’autorisation de se rendre dans la réserve et fouiner un peu. Résultat, il était sorti après tout le monde, à deux doigts de manquer le dîner. Depuis ce jour, Pax s’est lance le défi de maîtriser la magie sans baguette d’ici à sa huitième année. Il ne maîtrise pour l’instant que quelques sorts basiques, mais compte bien en apprendre toujours plus, histoire de pouvoir rappeler à tout le monde à quel point c’est un petit génie.