Hera Ollivander - Ice is for death and endings

A vrai dire, pour vraiment décrire son caractère, il faudrait d'abord savoir de qui il est question, parce que son comportement dépend fortement des personnes avec qui elle se trouve.

Avec sa famille -et ses amis les plus proches, mais ils sont très rares-, elle est naturelle. Dès qu'elle est avec eux, elle redevient la pile électrique qu'elle a toujours été et surtout, elle devient une grande pipelette. Elle a toujours des choses à raconter, même si ça peut paraître particulièrement ennuyant et barbant au yeux du reste du monde. Elle est aussi du genre à faire un maximum de blagues à ses frères et à ses parents, même si ces dernières tournent parfois assez mal et que, très franchement, elle se fait souvent recadrer par sa mère. C'est aussi pour sa famille qu'elle est prête à sortir les crocs et les griffes. Approchez les et vous vous en souviendrez pendant très longtemps, voir jusqu'à la fin de vos jours. Sa famille, c'est toute sa vie, ce n'est un secret pour personne, même pour ceux qui ne la connaissent pas. Elle fera tout pour les défendre et tout faire pour eux, tous les membres de sa famille sont sa priorité. Elle serait même capable d'abandonner ses rêves professionnels pour eux, c'est pour dire. Par contre, ce n'est pas pour autant qu'elle envisage de fonder sa propre famille par la suite, elle n'est clairement pas assez à l'aise avec qui que ce soit pour que ça la fasse rêver.

Par contre, dès qu'il est question d'être entourée de personnes qu'elle ne connaît pas du tout ou trop peu, elle devient tellement mal à l'aise qu'elle se referme sur elle-même et qu'elle enfile ce masque qu'elle a toujours eu. Elle devient froide et hautaine. Certains professionnels diraient peut-être que c'est par peur d'être blessée, mais c'est plutôt parce qu'elle ne sait jamais comment agir avec les autres. Essayez de venir lui parler sans avoir une bonne raison de le faire et surtout, sans parler de quelque chose qui pourrait l'intéresser et assez franchement, ce n'est même pas sûr qu'elle vous répondra. Elle vous ignorera ou pire, partira sans même vous avoir accordé la moindre attention. Par contre, si vous faites partie des rares personnes avec qui elle est prête à faire des efforts au niveau social, vous trouverez en elle une très bonne amie et surtout, une personne en qui vous pouvez avoir une confiance complètement aveugle.

Née en Décembre 2002, Hera n’a jamais manqué de rien et surtout, elle s’est bien vite faite remarquer. Dès qu’elle avait appris à marcher, elle avait commencé à suivre son frère et ses parents partout, genre vraiment partout, alors imaginez une fois qu’elle avait su marcher et courir sur ses deux jambes ? Elle était tout simplement impossible à arrêter, une véritable pile électrique qui, apparemment, ne se déchargeait jamais. Achilles, justement, elle le suivait limite encore plus qu’elle ne suivait ses propres parents. C’est comme si, dès qu’elle avait appris à marcher, elle avait décidé qu’elle irait partout où il irait, peu importe qu’elle ait le droit de le faire ou non. Et puis, un jour, elle n’avait plus été la petite dernière, un petit frère venant se rajouter à la fratrie. Pax. Que dire de la relation qu’Hera entretenait avec lui, en dehors du fait qu’elle avait développé cet espèce d’instinct de protection au moment-même où ses yeux s’étaient posés sur lui ? Pas grand-chose. Il avait largement trouvé sa place dans la fratrie, montrant des signes de magie alors qu’Hera ne l’avait toujours pas fait, faisant naître une forme de jalousie qui, disons les choses, n’avait duré que quelques heures tout au plus. Après ça, elle avait elle-même essayé de provoquer ses pouvoirs, mais rien n’y faisait. Disons tout simplement qu’alors qu’elle était déjà inarrêtable avant toutes ces histoires de pouvoirs, ça avait été bien pire après ça, voyant son petit-frère arriver à faire de la magie de plus en plus facilement alors qu’elle en était absolument incapable. Et puis son grand-rère avait quitté la maison pour rejoindre l’école de sorcellerie, lui causant des crises de larmes parfois complètement ingérables, l’impression de ne même pas être une sorcière n’aidant pas du tout. Elle qui l’avait toujours suivi comme son ombre, elle ne pouvait plus le faire, donc elle le faisait d’autant plus quand il rentrait pour les vacances. Dès qu’il était à la maison, elle lui posait mille et unes questions sur le château, sur comment la vie se passait là-bas, et toutes ces informations lui faisaient beaucoup de bien, même si ça lui rappelait son absence complète de pouvoirs. Mais le départ d’Achilles n’avait rien changé aux liens déjà existants entre les trois membres de la fratrie, tous les trois étaient constamment fourrés les uns avec les autres à faire les quatre cent coups et à faire que leurs parents devenaient complètement fous. Oops.

Et puis, à force d’attendre et d’espérer, ses pouvoirs étaient enfin arrivés. A vrai dire, c’était même au moment où elle avait commencé à réellement désespérer et à penser baisser les bras que c’était arrivé, en grande partie à cause de sa fratrie. Enfin, pas à cause, c’était tout le contraire, c’était grâce à eux que c’était arrivé. Enfin, pas vraiment, mais c’était clairement comme ça qu’elle l’avait vu à l’époque et autant dire que ça n’avait pas changé depuis. Du haut de ses neuf ans, alors que son grand frère était enfin rentré pour les vacances et que le petit dernier avait complété la fratrie, ils s’étaient tous les quatre à nouveau retrouvés à faire des bêtises, assez pour que de la vaisselle finisse éclatée au sol en plein milieu de la cuisine, sous les yeux médusés de la mère de famille. Et puis, alors que les yeux de la petite fille était rivés sur les morceaux d’assiette éparpillés partout à leurs pieds, quelque chose de surprenant était arrivé et la plupart des morceaux s’étaient recollés les uns aux autres pour devenir des assiettes à part entière. Alors évidemment, c’était loin d’être parfait, mais c’était arrivé malgré tout. Hera avait d’abord relevé les yeux vers Achilles et Pax, persuadée que c’était eux qui avaient fait ça, mais c’était elle. Autant dire qu’elle avait vite oublié l’existence-même de ces foutues assiettes cassées et qu’elle s’était retrouvée à sauter partout, bien trop heureuse à l’idée de savoir que oui, elle était bel et bien une sorcière comme le reste de sa famille. Est-ce qu’elle avait fini avec le pied entaillé à cause d’un des petits morceaux de verre restés au sol ? Oui. Est-ce qu’elle avait eu mal ? Non, l’excitation avait clairement été trop forte pour qu’elle puisse se rendre compte de la douleur, ne remarquant finalement sa blessure qu’au moment où son père l’avait stoppée dans ses sauts. Enfin, ce n’était pas tant la blessure qu’elle avait remarqué, c’était plutôt les quelques gouttes de sang présentes au sol. Encore une fois, oops.

Et puis sa rentrée à Poudlard était enfin arrivé. Elle n’avait pas tant lu sur le sujet, se contentant des informations que son frère lui rapportait à chaque vacances, maintenant prête à tout découvrir par elle-même. Elle ne savait pas dans quelle maison elle finirait et très franchement, elle s’en fichait royalement, elle voyait simplement le fait qu’elle allait enfin pouvoir étudier la magie et devenir une « vraie » sorcière. Là où elle aurait pu profiter du trajet en train pour commencer à rencontrer d’autres élèves de première année, elle était restée avec son frère, regardant l’extérieur défiler avec excitation alors qu’il était plongé dans un de ses nombreux livres. Puis ils étaient arrivés à la gare, le frère et la sœur se retrouvant séparés alors qu’il se dirigeait vers les charrettes et qu’elle se dirigeait vers les barques. Elle s’était retrouvée avec une petite rouquine qui n’avait pas parlé de tout le trajet, apparemment tout aussi timide qu’Hera. Enfin, ce n’est pas tant que la jeune Ollivander était timide, c’est juste qu’elle ne voulait pas parler à qui que ce soit, ne voulant pas prendre le risque de gâcher ce premier jour -ou plutôt cette première soirée- à l’école de sorcellerie. Au final, elles avaient toutes les deux étaient réparties dans la maison jaune et noir, Poufsfouffle. A force de se retrouver avec Hera à chaque étape qui suivait le trajet en barque -surtout qu’elle avait été répartie juste après elle-, elle avait fini par tenter sa chance et s’était adressée à Hera. Au début, ça n’avait pas été glorieux mais, avec le temps, elles étaient toutes les deux devenues amies et, avaient très rapidement pris l’habitude de faire tous leurs trajets en train ensemble. Elles ne se voyaient presque pas -voire jamais- en dehors de l’école de sorcellerie, toutes les deux bien trop décidées à profiter de ces périodes pendant lesquelles elles pouvaient enfin retrouver leurs familles.

Puis, alors qu’elle faisait sa rentrée en cinquième année, ça avait été au tour de Pax de rejoindre les rangs des Ollivander présents à Poudlard. La brunette avait été particulièrement heureuse de voir son frère les rejoindre, faisant partie des élèves qui avaient bruyamment applaudi au moment où il avait été réparti dans la maison Serpentard. Oui, elle était vraiment la plus grande supportrice de tous ses frères, même du petit Icarius qui n’avait pas encore l’âge de les rejoindre à l’école de sorcellerie. Comment est-ce qu’Hera s’en sortait en cours ? Disons que ça dépendait franchement des cours en question. Tous les cours plutôt théoriques, du genre de l’histoire de la magie ou de l’étude des runes ou des moldus l’intéressaient énormément, d’autant plus qu’elle avait pas mal de facilités dans ces derniers. Par contre, dès qu’il était question de se tourner vers des cours pratiques comme la métamorphose, les sortilèges, ou le Quidditch, ça devenait bien plus difficile. Elle n’était pas mauvaise à proprement parler, c’est simplement que ça ne l’intéressait pas tant que ça, en dehors du domaine des potions qu’elle trouvait extraordinaire. Au final, c’était assez ironique pour quand on considérait le passé de la jeune fille. Elle avait passé le plus clair de sa vie à être impatiente de pouvoir faire de la vraie magie alors que maintenant, elle préférait largement passer son temps dans les grimoires et à écrire des pages et des pages sur des sujets divers et variés, tant que ces derniers étaient théoriques. Malgré tout, ses résultats n’avaient pas été catastrophiques et elle s’était toujours sorti avec, au minimum, un Acceptable dans chaque matière pratique. Au niveau relationnel, par contre, c’était beaucoup plus difficile. Ce qu’on aurait pu identifier à une forme de timidité au moment de son arrivée à Poudlard n’avait fait que s’accentuer, la brunette passant beaucoup de temps dans son coin et n’appréciant pas du tout parler aux autres. Evidemment, quelques personnes faisaient exception, mais elles se comptaient sur les doigts de la main. Pourtant, malgré sa solitude, ça ne l’empêchait pas du tout de se faire remarquer par ses professeurs, la jeune fille ayant toujours eu du mal à accepter de respecter le règlement.

Mais, alors que les années passaient, les choses avaient changées. Alors qu’elle était rentrée pour les vacances de Noël de sa dernière année de premier cycle, plusieurs questionnements étaient venus prendre leurs places dans sa vie. Le premier vrai questionnement dont il avait été question pour elle avait été de savoir si oui ou non, elle partirait en études supérieures, et après une longue période d’hésitation, elle avait décidé de le faire. C’était entre autre les renseignements qu’elle avait obtenus sur les différents cursus universitaires qui l’avaient convaincue. Evidemment, il n’était pas question qu’elle parte dans un cursus pratique, tout comme il n’était pas question pour elle de partir dans l’artisanat magique, le domaine ne l’intéressant pas assez, ou plutôt ne l’intéressant que par rapport à l’histoire de sa famille. Là où elle n’avait d’abord pas vraiment eu de coup de coeur pour le moindre cursus, lui faisant envisager l’arrêt de ses études après le premier cycle, elle avait découvert le cursus de journalisme et communication. Là où le journalisme ne l’intéressait pas le moins du monde, n’étant à ses yeux qu’un moyen de faire passer l’information de la mauvaise manière -parce que sérieusement, qu’est-ce qu’elle en avait bien à faire des derniers ragots ?-, la partie communication l’intéressait bien plus. Au fur et à mesure des années, son intérêt pour l’histoire de la magie avait grandi très rapidement, la jeune femme se retrouvant à être capable d’avaler des grimoires sur le sujet alors qu’elle détestait lire, préférant largement courir dans tous les sens. Mais pour autant, elle ne se voyait pas passer sa vie entière à se documenter sur le domaine de l’histoire, une partie d’elle se disant qu’elle finirait par tourner en rond. Non, au lieu de ça, elle s’était rappelée de ce qu’elle avait toujours entendu autour d’elle : les cours d’histoire de la magie sont barbants, c’est nul, on s’ennuie,… Elle voulait changer ça. Pas en devenant professeure, ça c’était hors de question, elle détestait bien trop le relationnel pour ça, mais en rendant le domaine plus intéressant. Elle avait longuement creusé ses options et, au moment où elle avait eu un plan clair de ce qu’elle souhaitait faire, elle avait officiellement postulé pour avoir sa place dans le cursus de journalisme et communication. Elle aurait son nom sur les livres que les professeurs conseilleraient à leurs élèves dans de nombreuses années et surtout, elle rendrait le tout intéressant, le tout en vulgarisant le domaine de l’histoire de la magie. Aujourd’hui en licence depuis trois ans, elle ne regrette pas du tout ce choix et compte bien d’autant plus se spécialiser dans le domaine en master. Elle a un rêve depuis quelques années, elle n’a plus qu’à continuer à travailler le plus dur possible pour le réaliser.