let’s break some shit - ft. Hera

Pax & Hera

let’s break some shit

Merlin ce que ça pouvait être long. Long et chiant. On aurait pu croire qu’un gamin du genre de Pax adorait les vacances d’été, mais ça aurait été se tromper sur toute la ligne. Au contraire, il n’aimait vraiment pas ça. Plusieurs raisons à ce fait étrange, en réalité. Tout d’abord, il adorait emmagasiner de nouvelles connaissances. Un rien le fascinait et il se passionnait pour presque tout. Être loin de l’endroit regroupant le plus de savoirs du monde sorcier n’était donc pas une bonne nouvelle. Autre raison : ses camarades. Oh pas qu’ils lui manquent, vraiment... Pax n’était pas vraiment du genre solitaire, de nombreuses personnes gravitaient autour de lui sans qu’il sache trop comment ou pourquoi. Au fond, il n’en avait pas grand-chose à faire et aurait été tout aussi bien loti sans le moindre ami. Sa propre compagnie était la seule dont il ait vraiment besoin. Cependant, quand il se retrouvait dans la demeure familiale du centre de Londres, il se rendait compte qu’une foule d’élèves tous plus différents les uns que les autres était d’une sacrée utilité. Ici, tout ce qu’il aurait eu envie de faire portait forcément sa signature. Hera était trop studieuse, Achilles trop occupé et Icarus trop jeune pour que les soupçons se portent sur l’un d’entre eux. Alors forcément, la discrétion n’avait plus la même saveur. Et puis c’était moins drôle de jouer un tour à l’un de ses frères ou à sa sœur. Alors, privé de livres qu’il n’avait pas déjà parcouru de dos en tranche, privé de tours à jouer... L’ennui était profond. En plus de tout le reste, aujourd’hui, Icarus était parti acheter ses fournitures avec leur mère, et Achilles était... Meh. Il ne savait jamais vraiment où était leur aîné. Probablement à traîner à la boutique ou un truc du genre. Pas fameux, donc. Cela ne laissait plus qu’Hera et lui dans la maison et le silence régnait en maître. Chiant. Chiant, chiant, et re-chiant. Franchement, tout ça commençait à le souler. Il ne restait que deux semaines avant la rentrée, mais c’était bien trop long. Il était pour l’instant dans sa chambre, allongé sur son lit, et s’occupait en faisant flotter l’un de ses livres de cours en agitant doucement le bout de ses doigts. Au moins, l’été lui avait permis de s’entraîner un peu à la magie sans baguette. Il n’en avait pas énormément profité, puisque l’usage de la magie lui était techniquement interdit en dehors de l’école, mais il savait utiliser les zones grises des décrets magiques. Techniquement, puisqu’ils habitaient dans une partie de Londres complètement invisible aux yeux moldus, personne ne pouvait le voir. De plus, il ne se contentait que de sorts complètement basiques et ne dépassait jamais les deux minutes d’entraînement. Enfin, puisqu’il n’utilisait pas sa baguette ou celle d’un membre de sa famille, la Trace était légèrement brouillée, rendant la détection de ses sorts plus complexe du côté du Ministère. C’était parfois très utile, d’être un petit génie. Lorsque l’ennui se fit trop grand, cependant, il laissa tomber le volume au sol dans un bruit sourd puis se leva, trottinant vers la chambre de sa sœur. Il entra sans frapper et alla aussitôt se laisser tomber sur son lit. Forcément, elle était assise à son bureau, en train de travailler, et un rictus étira les lèvres du Serpentard.

« T’es au courant que personne va surgir dans ta chambre en hurlant « pop quizz ! » dans l'unique but de te donner une note qui te fera complètement rater ton année ? »

Non, sérieusement... Même lui qui était ce qu’on pouvait appeler une « tête » n’avait pas passé plus de deux minutes à consulter les nouveaux livres qu’on lui avait demandé d’acheter pour l’année.

« Allez viens on va faire un truc fun avant que tu te fasses une crampe aux quelques neurones qui habitent encore ta sale caboche. »

Pax & Hera

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A ma connaissance, Pax et moi étions seuls à la maison aujourd’hui. Bon, fallait dire que je voyais pas trop la différence avec le reste du temps, la maison familiale était bien plus calme que ce qu’elle avait pu être quelques années plus tôt. Entre Achilles qui avait une quantité de responsabilités assez colossale et moi qui m’étais trouvée une nouvelle forme de sérieux depuis que j’étais rentrée en licence, fallait croire que la moitié de la fratrie Ollivander avait trouvé un semblant de calme, c’était presque impossible d’y croire. Enfin, dans mon cas, fallait pas trop me titiller, parce que l’envie de faire des conneries était jamais loin, c’est juste que c’était maintenant plus que rare que je sois celle qui les initie. Et ça, bah.. Autant dire que visiblement, Pax le savait, vu comment il venait de débarquer dans ma chambre. Je n’avais même pas sursauté face au bruit de la porte qui s’ouvrait, je m’étais contentée de finir la phrase que j’avais commencé à écrire avant de poser ma plume et de me tourner vers lui, levant les yeux au ciel au passage -enfin, disons les choses clairement, le fait que je sois amusée par la situation crevait probablement les yeux-.

Qui a parlé de pop quizz, au juste ? J’veux juste m’assurer d’être prête pour la rentée, on est pas tous un petit génie comme toi Pax.

Et pourtant, c’était pas l’envie qui m’en manquait. Face aux paroles qu’il avait prononcées par la suite, je m’étais cette fois complètement tournée vers lui, tournant le siège par la même occasion. Il me laissait pas vraiment l’occasion de dire non, mais fallait être honnête, c’est pas comme si j’avais envie de le faire non plus. Je disais jamais non à faire des trucs avec lui, tout comme avec tous les autres membres de la fratrie, à vrai dire.

Mes neurones vont très bien, merci beaucoup. Et évidemment qu’on va aller faire un truc fun, tu m’as déjà vue refuser ? T’es fou toi. T’as des idées, ou faut que je fasse tout le boulot ?

Mais le connaissant, probablement qu’il avait des idées, parce que soyons honnêtes, il avait toujours des idées quand il était question de faire des conneries. Ou des trucs funs, s’il préférait appeler ça comme ça.

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Distraire la famille, c’était son absolue spécialité. Pax était très doué pour détourner l’attention et faire en sorte que tout le monde passe un moment plutôt agréable. Certes, il était parfois aussi agaçant et avait tendance à adorer appuyer là où ça faisait mal... Mais c’était comme ça qu’on l’aimait, pas vrai ? Un sourire triomphant étira ses lèvres en entendant sa sœur dire que tout le monde n’était pas un petit génie. C’était totalement vrai, et il adorait qu’on lui rappelle à quel point il était doué. Beaucoup moins qu’on lui dise qu’il n’était pas entièrement brillant dans toutes les matières. Ce genre de choses lui passait complètement au-dessus de la tête. Il préférait se concentrer sur sa grandeur incommensurable. Le reste... Meh. Il rit et leva les yeux au ciel à la remarque qui suivit, avant de secouer la tête, soupirant de façon dramatique.

« Oh please. T’as pas eu à faire le moindre truc depuis mes quatre ans. Tu sais très bien que j’ai toujours les meilleures idées et les plans les plus fous. Et t’es incapable de résister parce que malgré tes capacités mentales limitées t’as conscience que je fais jamais les choses à moitié et que tu vas t’éclater si tu m’écoutes. »

Un petit peu d’amour vache ne faisait pas de mal, sa fratrie avait l’habitude de ses propos insolents. Après tout on ne se refaisait pas, et après 16 ans à être le petit démon insupportable, il avait appris à aimer ce rôle plus que tout au monde. Il se releva sans un mot et sortit de la chambre en sifflotant, glissant ses mains dans ses poches. Il trottina jusqu’à l’escalier et grimpa les marches qui menaient au dernier étage de la maison ancestrale des Ollivander. Cinq étages, un nombre incalculable de pièces... Mais sa famille n’utilisait que les quatre premiers. Le dernier abritait meubles anciens, vaisselle non utilisée, vieux jouets et bien évidemment baguettes inutilisables. Il entra dans une pièce où se trouvait majoritairement de la vaisselle et s’arrêta, agitant une main pour ouvrir un placard et en faire sortir une pile d’assiettes lévitant, avant de faire de même de l’autre côté. La pièce fut bientôt emplie de piles de vaisselle en tous genres, et il se dirigea sur sa droite, attrapant une batte de quidditch qui reposait contre une vieille armoire désormais vide. Il se tourna ensuite vers sa sœur – batte sur l’épaule et main libre dans sa poche – sachant pertinemment qu’elle l’avait suivi jusqu’ici même sans qu’il le lui dise.

« Et si on défonçait des trucs ? J’passe toujours un bon moment quand je fais ça. Bon, certes, d’habitude je fais ça à Poudlard donc j’ai le droit d’utiliser la magie. Mais t’auras qu’à en profiter pour t’entraîner aux sorts de réparation, c’est toujours utile. »

Il ne souligna pas son usage de la magie sans baguette, même si c’était la première fois que sa sœur le voyait faire, et se contenta de lui tendre la batte, fronçant légèrement les sourcils.

« Faudrait l’agrandir, aussi. En général j’utilise une batte de baseball, tu sais, le truc moldu ? C’est plus long, moins de risque de te recevoir des débris dans la tronche. Mais... À toi l’honneur. J’te laisse détruire le premier truc. Parce que j’suis le meilleur petit frère du monde. »

Et le plus modeste, bien entendu.

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C’était vrai. Quand il était question des trucs « fun », comme il le disait si bien, il avait toujours des idées, et ça faisait un moment qu’Achilles et moi n’avions pas eu besoin de mettre quoique ce soit au point. Mais ça, évidemment, j’allais pas lui dire, donc je m’étais contentée de lever les yeux au ciel en riant légèrement. « Si t’as si peu besoin de moi, pourquoi t’es venu me chercher alors ?  » Je lui faisais un clin d’oeil avant de finalement me lever de mon bureau. De toute façon, j’en avais pas mal marre de réviser, puis dans tous les cas je préférais largement passer du temps avec mon frère, fallait le dire.

J’avais, sans grande difficulté, décidé de le suivre, grimpant les marches deux par deux juste derrière lui, jusqu’à arriver dans une pièce en particulier dont le choix ne me surprenait pas le moins du monde. Les yeux rivés sur lui, je les sentais s’agrandir sous l’effet de la surprise alors que je le voyais faire de la magie sans aucune trace de sa baguette dans ses mains. Depuis quand il savait faire ça, lui ? J’avais vraiment raté ça ? La surprise était probablement encore bien visible sur mon visage quand il s’était retourné, mais il ne semblait pas en avoir quoique ce soit à faire, bien trop décidé à casser la vaisselle inutilisée de nos parents. « Depuis quand tu sais faire ça au juste ? » La question avait passé la barrière de mes lèvres sans que je n’envisage de la stopper, la surprise étant probablement aussi facile à remarquer dans mon intonation qu’elle ne l’était sur mon visage. J’avais saisi la batte par réflexe plus qu’autre chose, sortant ma baguette de ma poche avant de la tendre vers cette dernière. « Amplificatum » La batte s’agrandissait sous mes yeux avant que je ne les relève vers mon frère, un sourire mi-provocateur et mi-amusé présent sur mes lèvres. « Et d’ailleurs, p’tit frère, si tu penses vraiment que j’ai encore besoin d’entraînement pour un sort aussi simple que celui de réparation, c’est que tu me connais mal. » Certes, la pratique de la magie n’était pas mon fort par rapport à la théorie qui se cachait derrière celle-ci et, surtout, son histoire, mais quand même. Je faisais passer la batte d’une main à l’autre plusieurs fois avant de finalement contourner Pax, me dirigeant vers une des plus piles d’assiette, levant la batte avant de la laisser s’écraser sur la vaisselle, le bruit du choc résonnant dans mes oreilles, faisant vite apparaître un sourire sur mes lèvres. Mon regard avait suivi les conséquences du choc, les assiettes se brisant en morceaux de tailles variées. Je me retournais vers mon frère, un sourire en coin satisfait étiré sur mes lèvres, ma main tendant la batte vers lui. « T’as raison, c’est plutôt satisfaisant. Allez, à toi le tour, p’tit frère. »

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Regard entendu dans la direction de sa soeur et sourcil haussé. Pourquoi il était venu la chercher ? Parce qu’il s’emmerdait, et que faire de la merde à plusieurs était toujours plus fun que de faire de la merde seul. Même pas besoin de réellement épiloguer, il était venu pour lui changer les idées et la faire sortir de sa chambre, pas grand-chose de fou. L’air ahuri de sa sœur en le voyant exécuter un petit sort sans baguette le ravit au plus haut point, c’était parfaitement l’effet recherché. Il se contenta de hausser les épaules à sa question.

« Et depuis quand je dévoile mes secrets, au juste ? Tu sais très bien que c’est pas comme ça que ça se passe, voyons. »

Des quatre, Pax avait toujours été le plus secret. Pas qu’il n’aime pas parler de ses exploits – au contraire – mais il aimait garder une part de mystère. Après tout, c’était aussi ça qui lui permettait de ne jamais se faire prendre à Poudlard, par exemple. La batte ne tarda pas à être agrandie et il ne prêta aucune attention aux dires de sa sœur. Tout ce qui ne l’amusait pas ou n’avait pas d’importance pour les apprentissages qui l’intéressaient pouvait facilement être occulté. Il la regarda se diriger vers une pile d’assiettes et la réduire à néant, un large sourire étirant ses lèvres. Visiblement, il avait tapé juste et l’exercice allait faire beaucoup de bien à sa sœur. En même temps, éclater des trucs plaisait à tout le monde, non ? Surtout quand on était certain de pouvoir tout remettre en ordre ensuite. Il saisit la batte qui lui était tendue et se dirigea vers des verres, qui ne tardèrent pas à voler en morceaux, suivis de près par une pile d’assiettes. C’était plutôt plaisant, mais Pax rendit bien vite la batte et s’installa en tailleurs sur l’un des buffets.

« Mouais. Ça m’soule. Vas-y, défoule-toi, ça te sera plus utile qu’à moi. »

Le désintérêt avait été rapide, mais ce n’était pas surprenant pour Pax, ça lui arrivait sans arrêt. Mais regarder sa sœur tout détruire allait être satisfaisant, il en était persuadé.

« Hâte d’être de retour chez les blaireaux ? La tête dans les bouquins toute la journée, à te faire absolument aucun pote parce que t’es beaucoup trop bizarre pour ça ? À vivre dans l’ombre de ton très estimé petit frère ? »

Sourire diabolique aux lèvres, alors qu’il ne pensait pas réellement ce qu’il disait. C’était juste sa façon à lui de communiquer son affection à sa fratrie, ça l’avait toujours été. Et puis, c’était quand même beaucoup plus fun que d’être gluant de miel et d’une affection bien trop agaçante pour qui que ce soit.

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Alors oui, techniquement, je n’aurais pas dû m’attendre à ce qu’il me dise quoique ce soit, mais la surprise a pris le dessus. Je fronce les sourcils avant de le dévisager, me retenant de lever les yeux au ciel au passage. Non, j’ai trop de choses à savoir, trop de choses à apprendre, il faut que je creuse. « Attends, déjà je ne t’ai pas demandé de me dévoiler tes secrets. C’est.. Une inquiétude professionnelle tiens, appelons ça comme ça. »  Alors oui, c’est plus compliqué que ça, mais je préfère d’abord essayer de le présenter comme tel, sait-on jamais que ça puisse fonctionner, même si j’ai tendance à en douter. M’enfin, il faut bien essayer. Casser des assiettes m’amène du plaisir, c’est vrai. Il faut dire que j’estime que rares sont les personnes qui n’apprécient pas ce genre.. D’activités, disons. Ceci dit, ce à quoi je ne m’attends qu’à moitié, c’est à ce que Pax abandonne si vite. Enfin, c’est loin de me déranger, ça me fera plus de piles à éclater de mon côté, mais ça aurait été plus drôle à deux. Je le dévisage, arquant un sourcil alors que je me saisis de la batte qu’il me tend. « Depuis quand tu dis non à ce genre de trucs toi ? J’sais que t’es du genre à vite te lasser, mais là c’est presque un record. » Bon, pas un record, mais quand même.

Rapidement, je me retourne une nouvelle fois vers la pile de vaisselle, donnant un premier coup de batte sur ce dernier. Ouais, c’est vraiment satisfaisant. J’en donne quelques uns de plus avant de me tourner vers Pax alors qu’il reprend la parole, levant les yeux au ciel alors qu’un petit rire m’échappe. « Alors déjà, je n’en reviens pas que je doive te le dire, mais au cas où tu l’aies oublié, c’est par choix, que je ne me fais pas d’amis. Les gens sont chiants, je pensais que tu le savais. Et pour ce qui est d’être dans ton ombre.. Ouais, bah t’sais quoi, je m’en fous complètement. » Au contraire, j’étais plutôt fière de lui, il s’en sortait carrément bien, mais je n’allais pas le lui dire, ce n’est pas comme ça qu’on fonctionne, dans cette famille. « Mais sinon, pour répondre à ta question, autant je ne suis pas pressée de retrouver les membres de ma maison, mais je suis pressée de retrouver mes cours, même si je n’aurais jamais pensé dire ça un jour. Et toi, p’tit frère ? » Demi-tour rapide vers les piles d’assiette, donnant un nouveau sur une de celle-ci.

Pax & Hera

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Sourcil haussé et air blasé nettement affiché face aux propos de sa soeur. Inquiétude professionnelle de quoi ? Non, sérieusement, il allait falloir qu’elle apprenne à mentir un peu mieux, c’était ridicule, là. Il secoua la tête et laissa échapper un « tss » assez sonore. Comme si ce genre de petites répliques étaient en mesure de le faire parler un peu plus. C’était mignon, au fond, mais il ne commenta pas plus avant, se contentant d’afficher son fidèle sourire en coin, celui pour lequel il avait déjà échappé de justesse à plusieurs tabassages en règle. Oh il se savait pertinemment insupportable... Et c’était là l’une de ses plus grandes fiertés. Ce qui suivit cependant le fit rire assez franchement, puis hausser les épaules. Il se savait assez inconstant et se lassait en effet plus que rapidement de tout un tas de choses.

« Boarf, tu sais bien que je ne suis pas quelqu’un de violent. Je laisse ça aux esprits inférieurs. »

Ce n’était au fond pas faux, il n’aimait pas spécialement la violence, puisqu’il était de toute façon plus enclin aux joutes verbales qu’aux luttes avec les poings. Et puis un nouveau petit tacle en direction de sa sœur ne mangeait pas de pain. Pas besoin de s’étaler plus, puisqu’elle reprenait déjà la destruction avec un plaisir non feint, sans plus chercher à lui rendre la batte. Il l’écouta répondre à sa petite question insolente, souriant toujours. Il savait très bien – puisqu’il n’était pas idiot – qu’aucun de ses frères et sœur ne vivait dans son ombre, mais il aimait présenter les choses de cette façon. C’était après tout l’Ollivander qui faisait le plus parler, même si l’on ne pouvait jamais prouver qu’il était à l’origine de quoi que ce soit. Cependant, il avait bien conscience du fait que chacun d’eux était tellement unique qu’ils étaient parfaitement dissociables, spécifiquement auprès du corps professoral.

« C’est vrai que les gens sont chiants. Mais tu ne dois pas être beaucoup mieux pour que personne n’essaie de t’approcher. Je pense que tu fais peur aux gens. »

Venant de lui, c’était loin d’être une critique. Certes, ce n’était pas l’image que lui avait – puisqu’il était sans arrêt entouré d’une petite cour de gens qui tentaient d’entrer dans ses bonnes grâces sans qu’il comprenne trop pourquoi – mais il adorait l’idée de pouvoir faire fuir tout le monde d’un simple regard. Pour le reste... Petite grimace de dépit.

« Que ce soit ici ou là-bas, l’ennui reste le même. J’ai l’impression d’être plus avancé que certains des profs, c’est ridicule. Non, franchement, qu’on me donne mes ASPICs une bonne fois pour toutes et comme ça ce sera terminé. »

Il avait honnêtement hâte de finir son Premier Cycle, puisqu’il s’ennuyait réellement dans la plupart des cours... Mais la suite ne le rassurait pas franchement. Il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait une fois son diplôme en poche... Boarf, il serait toujours temps de se décider une fois tout ça terminé. Peut-être qu’il prendrait une année sabbatique histoire d’aller enfin apprendre des choses utiles.