Percy - if you're lucky enough to be different, never change

Déterminée – Râleuse – Énergique – Réfléchie – Créative – Flamboyante – Franche – Blessante – Drôle – Chiante

En vrac :
✩ Propriétaire de son studio de tatouage, une seule employée qui a été d'abord son apprentie
✩ Fan d'animaux, en récupère à droite et à gauche, la folle aux chats du quartier, qui laisse toujours de la bouffe pour eux sur le rebord des fenêtres et dans le studio
✩ Dent salée, toujours un paquet de chips à portée de main
✩ Tatouée, bien entendu : marguerite sur l'intérieur du poignet droit et blaireau sur le gauche, magyar à pointes qui s'enroule autour de sa jambe gauche, constellations diverses dans le dos, soleil derrière l'oreille droite. Elle en a d'autres, mais eux sont cachés. Technique inventée par ses soins, encre mêlée de magie qui ne se révèle que sous une incantation bien précise.

Pas partageuse, Persephone. Jamais partageuse. Pourtant forcée, dès le début, de se montrer altruiste. Y’a un autre machin dans le ventre de sa mère, où elle est confortablement logée. Frère jumeau, pain in the ass avant même de foutre un pied dehors. Angoisse totale. Petite, elle lui frappait dessus. Pas violemment, l’idée était pas de lui éclater la tronche, mais juste pour lui faire comprendre que le patron, c’était pas lui. Jumeaux aînés, suivis de près par 3 garçons, autant de chieurs qu’il faudra apprendre à gérer, parce qu’ils sont des mecs et qu’ils savent rien faire de bien, selon elle. Le seul qui trouve un peu grâce à ses yeux, c’est le benjamin. Ok, il est mignon ce con, quand même. Famille proche, pas soudée pour autant, on se raconte des trucs mais on garde la majorité pour soi, parce que c’est pas comme si la fratrie représentait les meilleurs potes. La famille éclate une première fois, quand maman décide de se tirer. On sait ni pourquoi ni comment, mais un jour y’a plus ses affaires, et le père est au fond du trou. On s’organise, on fait comme on peut, les plus grands qui prennent soin des plus petits, aident papa à s’en sortir. On se le dit pas vraiment, mais on s’aime à en crever, alors on se sort les doigts et on se démerde pour pas se perdre.

Lucius et Persephone – putain les parents, sérieux ? Une grosse cible rouge sur la gueule aurait été plus discrète – sont les premiers à partir. La magie s’est montrée, les lettres sont arrivées, petit sorcier deviendra grand, mais petit sorcier ira surtout à Poudlard. Il est appelé en premier, part à Gryffondor. Elle est appelée en second, supplie pour pas finir avec lui. Elle l’aime, mais le supporter tous les jours, à toutes les heures... Nan, elle va s’en passer. Poufsouffle, jaune et noir, elle aime bien l’idée. Elle aime aussi l’idée d’enfin vivre plus ou moins seule, sans devoir surveiller les autres gosses, sans responsabilité aucune. Scolarité dans les normes, pas exceptionnelle. Sorcière douée, pas génialissime, mais ça lui va. Les études ? Très peu pour elle. Ses frères feront le taff de rendre le papa fier, elle elle s’en fout un peu. Hors de question d’être la fille trophée, celle qu’on exhibe bien fièrement. Heureusement, le père a toujours été fier d’eux, peu importe leurs idées. Alors quand elle lui dit qu’elle s’arrêtera après les ASPICs, il hoche la tête et sourit, lui dit qu’elle fera bien ce qu’elle voudra.

Le dessin, elle sait pas trop quand c’est venu. Sûrement petite, puisqu’elle se souvient plus. Elle se souvient des traits au feutre sur les bras de Luke, sur ses pieds... Vachement souvent sur son visage pendant qu’il dormait dans le lit à côté du sien, aussi. Foutre des petites fleurs sur ses joues rebondies et se faire engueuler à son réveil, dessiner une couronne sur la tête du tout petit qui éclatait de rire... Elle a toujours trouvé ça beau. Le premier tatouage s’est fait vite, papa traîné dans le Londres moldu pour obtenir son autorisation puisqu’elle était mineure, sourire jusqu’aux oreilles en ressortant avec une marguerite à l’intérieur du poignet. Elle y est retournée, dans ce salon. Faire un apprentissage. Bon, ok, le patron avait une sacré gueule quand elle lui a dit qu’elle avait arrêté le lycée après les a-levels – le jargon moldu appris par cœur – à peine deux semaines plus tôt, mais une fois le book parcouru, il a cédé.

Ça fait dix ans, maintenant. Dix ans qu’elle tatoue – son propre salon ouvert depuis déjà six ans – qu’elle dessine sur la peau des gens en étant cette fois rémunérée. Qu’elle s’en ajoute à elle-même, aussi, d’ailleurs. Quasi aucune limite quant à sa créativité, elle prend rendez-vous chez des collègues en qui elle a confiance pour couvrir les zones qu’elle ne peut pas atteindre. Et puis y’a eu une lettre un peu bizarre, y’a quatre ans déjà. Besoin d’un prof d’arts à Poudlard. Pas un job à temps plein, juste quelques cours à dispenser dans la semaine à des étudiants. Elle a hésité, pas trop envie de s’imposer à nouveau les salles de classes... Et puis pourquoi pas. Elle dessine toujours autant, elle peint aussi, parfois. Elle a peut-être un truc à transmettre.

Double casquette, donc, une chez les moldus et une autre à Poudlard, ou peut-être même deux, puisqu’elle fait cette fois sa rentrée en tant que directrice de la maison qui a été la sienne durant toutes ses années d’école. Encore une fois, elle a pas trop compris pourquoi, puisqu’elle est même pas là la plupart du temps, mais apparemment qu’elle serait douée pour gérer les gamins. Pourquoi pas. Appartements prêtés au château pour les jours où elle enseigne ou y va pour gérer ‘ses gosses’, logement au-dessus de son studio à Londres, qu’elle confie à son employée – sorcière elle aussi qu’elle a formée elle-même – quand elle doit s’absenter. Vie partagée, divisée en deux, mais qu’elle n’échangerait contre absolument rien d’autre au monde.