L’automne était tombé sur Poudlard et la déprime saisonnière avec. Pas que j’étais vraiment du genre à déprimer, mais cette saison me gonflait grave. Pas la chaleur ni le soleil de l’été, pas non plus la neige que j’adorais... Bref, rien de bien et aucune raison de se réjouir. Juste de la pluie. De la pluie et du vent. Parfait pour jouer au Quidditch, non ? Eh bien quitte à en choquer plus d’un : NON, pas du tout. C’était l’enfer, chaque fois que je montais sur un balai. Heureusement, apprendre les sorts de séchage et de chaleur faisaient partie des premiers trucs qu’on faisait en arrivant en filière pro, donc ce n’était pas aussi insupportable que ça aurait pu l’être, mais il fallait quand même se taper l’uniforme trempé pendant tout le match ou l’entraînement et ça, c’était vraiment chiant. Sans parler des entraînements annulés pour cause d’orage ou de tempête, comme c’était le cas aujourd’hui. Non, vraiment, rien n’allait avec cette saison. Puisque j’étais d’une humeur massacrante – du genre qui fait peur, vraiment – ma petite-amie avait décidé de me traîner avec elle pour faire un tour à Pré-au-Lard. J’en avais pas vraiment envie, mais c’était toujours mieux que de rester à bouder dans le dortoir. Le tonnerre grondait au-dessus de nous, me rappelant la raison qui m’avait clouée au sol pour la journée, mais rien pour entamer le moral de Tessa qui me traînait de boutique en boutique. Et puis les premières gouttes de pluie avaient commencé à tomber et on avait décidé d’aller s’abriter aux Trois Balais, histoire de boire une bièraubeurre bien chaude. À peine entrée, j’avais tout de suite remarqué Luke Londubat, installé tout seul à une table. Dire que ça ne m’avait rien fait aurait été mentir, parce qu’il était toujours aussi beau et que le fait que notre rupture se soit passée au mieux n’aidait pas vraiment les sentiments qui m’habitaient toujours. Mais nous n’étions plus ensemble et ça commençait à faire un moment, alors... Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu et l’envie d’aller lui parler se fit aussitôt immense. Prendre de ses nouvelles, savoir s’il allait bien, ce qu’il faisait ici... S’il était célibataire...
« Eh, c’est pas Luke Londubat ? - C’est carrément lui. Ça t’ennuie de commander pour nous deux ? Je vais juste aller lui dire bonjour. De toute façon tu sais ce que je prends. »
Sourcil haussé pour ma petite-amie qui savait pertinemment – comme toute cette foutue école – que c’était mon ex. Je lui souris doucement et l’embrassai tendrement avant de prendre la direction de la table de l’ancien Gryffondor, laissant la Serdaigle aller commander. Je constatai avec une certaine joie qu’il avait déjà le regard sur moi et m’installai en face de lui, souriant.
« Mais qu’est-ce que tu fous là, toi ? »
Code by Fremione.
Lucius B. Malefoy
character
playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
C’était pas souvent que je venais à Pré-Au-Lard, mon nombre de visites depuis la fin de mon doctorat se comptant sans aucune difficulté sur les doigts de la main. Mais j’étais passé voir un ancien camarade de classe et, quitte à être là, j’avais préféré y passer plus de temps. Pré-Au-Lard était pour moi plein de bons souvenirs, tout comme Poudlard d’ailleurs, même si je n’y avais pas remis les pieds depuis la fin de mon doctorat il y a un peu plus d’un an. Et évidemment, qui dit Pré-Au-Lard dit les Trois Balais, choix que je n’avais absolument pas regretté au moment où le bruit de la pluie avait commencé à se faire entendre contre les vitres du bar. Après ça, les clients s’étaient multipliés, la plupart d’entre eux étant visiblement des étudiants de Poudlard. Mais j’avais assez rapidement arrêté de faire attention à qui pénétrait dans le bar parce qu’elle était arrivée, Jude Lewis. Ma première -et seule- petite-amie, relation qui s’était terminée à la fin de mes études supérieures, le tout d’un commun accord. C’était peut-être ça le problème d’ailleurs, le commun accord. Evidemment que c’était vachement mieux qu’on soit restés en bons termes, mais ça n’avait que difficilement facilité les choses de mon côté. Au final, heureusement que c’était arrivé au moment de l’acquisition de mon diplôme, le fait de ne pas être à Poudlard m’ayant plus que certainement aidé à « tourner la page ». Enfin, ça c’était la théorie, la pratique semblait plus complexe. La bière présente devant moi était devenue bien plus intéressante que les nouvelles arrivantes, comme si le fait de la regarder me permettrait d’oublier que mon ex-petite-amie venait de pénétrer dans la chaleur du bar. Mais ça, encore une fois, ce n’était rien d’autre que de la théorie. Mon regard se relevait de temps en temps vers les deux jeunes femmes, le relevant à un moment relativement inadapté alors que je les voyais s’embrasser. Je ne devrais pas en avoir quoique ce soit à faire, on n’était plus ensemble et une partie de moi était heureuse de la savoir heureuse -même si techniquement, je ne savais pas si elle l’était-. Sauf que ça aussi, ce n’était que la théorie et, encore une fois, la pratique était bien plus complexe. Parce que je mentirais si je disais que je n’avais pas ressenti quelque chose en les voyant s’embrasser, quelque chose de relativement plus.. Négatif. Regard baissé une nouvelle fois sur ma bière, je n’avais pas pu m’empêcher de le relever quand j’avais capté un petit mouvement à leur niveau, la surprise se faisant ressentir alors qu’elle venait s’installer en face de moi. Cette fameuse surprise, je l’avais cachée derrière un sourire qui, pour le coup, était parfaitement honnête, parce que j’étais vraiment content de la revoir, même si c’était carrément bizarre. « Salut ! » Ma foi, fallait bien commencer quelque part. « J’étais passé dans le coin voir un pote, quitte à être là, je préférais en profiter pour voir ce qui avait changé dans le coin. » Et, sans grande surprise, absolument rien n’avait changé à Pré-Au-Lard, ou en tout cas rien de bien important. « Et toi alors, t’as décidé de braver les éléments pour aller te balader ? » La connaissant, si elle avait prévu de s’entraîner aujourd’hui, la météo avait tout fait tomber à l’eau. Après tout, le fait qu’elle déteste s’entraîner sous ce genre de météo n’était absolument pas un secret pour moi, vu le nombre de fois où j’avais dû faire face à la mauvaise humeur qui était parfois -souvent- liée à son incapacité à s’entraîner.
AVENGEDINCHAINS
Jude Lewis
Poursuiveuse
character
playerMessages : 276 Date d'inscription : 10/08/2020
J’avais passé des mois, des années, à observer Luke de loin, à attendre et espérer qu’il me remarque, avant de finalement prendre les choses en main. Ma confiance avait grandi avec les années et j’étais passée de la gamine au crush à une jeune femme plus entreprenante, qui avait réussi à force de temps et d’efforts à obtenir gain de cause. Bon, j’avais vaguement conscience dans un coin de mon crâne que le départ d’Alya Black de Poudlard l’avait peut-être aidé à voir qu’il y avait un monde autour de lui, mais tant pis. L’important, c’était que j’avais réussi. Et ce qui l’était encore plus... C’était d’avoir appris à le connaître par cœur. Est-ce que j’avais remarqué son petit manège ? Les petits regards en coin qu’il avait essayé de dissimuler ? Oh hell yes. Et est-ce que ça m’avait fait plaisir ? Bien sûr que oui. C’était plaisant, de savoir que j’arrivais à le perturber au moins un petit peu. Ça me rassurait sur le fait que non, décidément, notre histoire n’avait pas été importante juste pour moi.
« Oh, je vois ! Et alors, y’a des trucs qui ont changé, Monsieur le fossile ? »
C’était marrant, comme idée. Parce que ce n’était pas comme s’il était parti depuis dix ans, non plus. Je grimaçai à la suite de ses propos.
« C’était soit ça, soit me morfondre sur l’annulation de notre entraînement par cause de mauvais temps. T’imagines bien que ma... Pote, préférait m’emmener faire les boutiques. Si on peut appeler ça comme ça. »
Pourquoi cette hésitation à présenter Tessa comme ma petite-amie ? Parce que ça faisait à peine un peu plus d’un mois qu’on était ensemble et que je savais déjà que ça n’allait pas durer. Je m’ennuyais déjà – que ce soit en conversation ou au lit – et une fois lassée, c’était difficile de faire autre chose que rompre. Luke avait été ma seule relation durable et ça resterait probablement comme ça jusqu’à ce que je finisse par trouver la personne avec laquelle je voudrais finir ma vie. Ce qui n’était pas près d’arriver.
« Alors, dis-moi, c’est comment la vie dehors ? T’as trouvé un job ? »
Coup d’œil rapide vers le bar, Tessa n’avait toujours pas passé commande, perdue dans la foule immense qui attendait aussi. On était loin d’être les seules à avoir décidé de venir nous réchauffer ici et c’était pas plus mal. Je savais pertinemment que dès qu’on serait servies, il faudrait que je la rejoigne. L’excuse de dire bonjour à un ancien ami ne tiendrait plus trop. Mais pour l’instant, je n’avais pas envie de bouger. C’était plaisant, de le revoir. Il m’avait manqué.
Code by Fremione.
Lucius B. Malefoy
character
playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
Un rire m’avait échappé face à la question de Jude. Ca m’avait manqué, de l’avoir en face de moi. Evidemment, les choses étaient bien différentes que par le passé, mais ça ne changeait rien à mes yeux, ça restait.. Relaxant, dans un sens ? Ouais, quelque chose du genre. « Fossile, vraiment ? Si j’en suis déjà un maintenant, je vais avoir le droit à quel genre de commentaire dans le futur ? » J’avais finalement haussé les épaules, laissant mon regard se diriger vers une des fenêtres du bar avant de se reposer sur elle. « Et pas vraiment, non. A se demander si Pré-Au-Lard changera un jour. » Dans tous les cas, même si c’était amené à changer, je ne doutais pas une seule seconde que ça plairait toujours autant aux élèves, étudiants et professeurs du château.
Quand elle mentionne la personne avec qui elle est entrée dans le bar, je me retiens d’arquer un sourcil. Elles n’avaient pas l’air d’être de simples potes. Mais au lieu de ça, je rebondissais sur autre chose. « Donc t’aimes toujours aussi peu ne pas pouvoir t’entraîner ? Certaines choses ne changeront donc jamais. » J’avais laissé mon regard se tourner vers le bar alors que je prenais une gorgée supplémentaire de ma bière, ce dernier se posant sur la « pote » de Jude. Mon regard s’était finalement une nouvelle fois posé sur elle, un sourire en coin se camouflant dans mon verre de bière avant que je le repose sur la table. « Et dis-moi, ta.. Pote, tu dis ? Ca fait longtemps ? » Rien à faire que ça montre que je les avais vues, j’étais curieux. Enfin, curieux, ça c’était la version officielle, j’imagine. Quand elle avait repris la parole, j’avais haussé les épaules, un air beaucoup plus neutre apparaissant sur mon visage. « Et bah tu sais quoi ? C’est carrément vachement moins animé qu’à Poudlard. M’enfin, j’imagine que c’est ça, la vie d’adulte avec laquelle on nous bassine quand on est étudiants. » Parce que ouais, elle était pas mentionnée qu’une fois, celle ça. « Mais franchement, ça me plaît. Et pour le boulot, j’ai un peu galéré, je compte pas le nombre de candidatures qui sont revenues sans réponses, mais j’ai trouvé une place de kiné ! Je travaille avec l’équipe des Pies de Montrose. Franchement, c’est trop cool, ça correspond parfaitement à ce que j’imaginais quand j’étais encore à Poudlard, donc je suis pas à plaindre. Et toi, ce début de master, ça donne quoi ? J’imagine que t’as pas changé d’avis et que t’as décidé de te spécialiser pour devenir joueuse pro ? » Clairement, si ce n’était pas le cas, autant dire que je n’y comprendrais rien.
AVENGEDINCHAINS
Jude Lewis
Poursuiveuse
character
playerMessages : 276 Date d'inscription : 10/08/2020
Sourire narquois aux lèvres, j’avais haussé un sourcil en regardant Luke. J’avais toujours aimé le charrier sur notre petite différence d’âge, lui demandant s’il pouvait sentir venir la pluie dans ses articulations et d’autres choses de ce genre. Je n’en avais rien à faire, elle n’était même pas si importante que ça, mais c’était comme ça que j’avais toujours fonctionné, notamment pour attirer son attention au début, quand j’avais enfin osé commencer à m’approcher de lui. Le faire rire, ça avait été mon ticket d’entrée, et c’était plaisant de voir que j’arrivais toujours à le faire. J’haussai les épaules à sa question.
« Qui a parlé de futur ? »
Nouveau rictus, parce qu’il s’agissait autant d’une pique à son encontre que d’un constat : c’était la première fois que l’on se revoyait depuis notre rupture, il n’y aurait probablement pas beaucoup d’autres moments. Il fallait être réaliste, d’ici la fin de mon master, on serait tous les deux passés à autre chose, et je partirais ensuite pour une carrière professionnelle, ne me retournerais plus jamais. La mort de ma mère m’avait appris à ne jamais vivre dans le passé, à savourer chaque instant du présent et m’en contenter. Le futur non plus ne m’intéressait pas tant que ça, mais pas au point non plus de me bercer d’illusions. Ce fut à mon tour de rire quand il souligna ma mauvaise humeur notoire lorsqu’on m’enlevait la possibilité de grimper sur mon balai.
« Eh, tu croyais quand même pas que j’allais changer à ce point, quand même ? C’est pas parce que t’as jamais compris l’intérêt de se donner à fond pour son objectif que tout le monde est comme toi, tu sais. »
Petit tirage de langue bien enfantin dans sa direction avant qu’il ne détourne le sujet de conversation. Je volai son verre pour en prendre une gorgée, puis haussai un sourcil.
« Jaloux ? »
Est-ce que j’avais envie qu’il le soit ? Peut-être un peu. Parce que c’était rassurant, de me dire que je lui plaisais toujours, que je n’étais pas la seule à m’accrocher à cette histoire. Sûrement égoïste et un brin hypocrite, moi qui n’aimais pas parler du passé, mais c’était comme ça, on ne me referait pas. Dans tous les cas, hors de question de parler trop de Tessa pour l’instant, j’allais la retrouver bien assez vite. Et puis, cultiver le mystère c’était peut-être pas mal non plus. Nouvelle diversion, cette fois pour lui faire parler de sa vie actuelle. Forcément que c’était différent de Poudlard, il me prenait pour une abrutie ou quoi ? Je levai les yeux au ciel et secouai la tête face à sa réponse, mais gardai toujours un léger sourire au coin des lèvres. Léger sifflement d’admiration lorsqu’il m’avoua être l’un des kinés des Pies, qui étaient une très bonne équipe. Je n’avais pour l’instant aucune idée de quelle équipe pourrait m’intéresser une fois les études finies, incapable que j’étais de me projeter plus de deux semaines dans le futur.
« Tant mieux si t’as trouvé ta place. Les Pies c’est l’équipe d’Alya, non ? »
Je ne l’avais jamais trop fréquentée, mais j’étais assez admirative de son parcours. Comme le Professeur Knight, elle avait brillé jeune – très jeune – et avait fait carrière sans aucun problème. J’avais bien évidemment eu l’occasion de la voir jouer et il fallait avouer qu’elle était incroyable, même si j’avais toujours ressenti une pointe de jalousie envers elle.
« Sûrement, ouais ! Enfin, c’est l’idée. On verra si j’ai des propositions. Et si j’en ai pas, je retournerai peut-être à Boston, je deviendrai coach de Little League ou un truc du genre. »
Je ne me faisais pas d’illusions. Une carrière sportive dans le monde moldu était totalement hors de question, puisque je n’avais aucun résultat en ligue universitaire. Je ne pouvais pas débarquer de nulle part et m’attendre à ce qu’on me trouve une place, ça ne fonctionnait pas comme ça. Mais en tant que coach... Pourquoi pas. Mon père ne serait certainement pas ravi de me voir retourner vivre de l’autre côté de l’océan, mais plus les années passaient, plus je ressentais le mal du pays. Mes grands-parents me manquaient – pas comme s’il était question d’avoir une quelconque relation avec les abrutis qui servaient de géniteurs à mon père – et je savais que leur temps parmi les vivants ne s’étirerait pas à l’infini.
Code by Fremione.
Lucius B. Malefoy
character
playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
J’hausse un sourcil face à sa réponse. Techniquement, elle n’a pas tort, personne n’a rien dit par rapport au futur, mais ce n’était pas comme si je risquais réellement de ne plus la croiser, en tout cas pas tant qu’elle serait à Poudlard. J’étais amenée à traîner dans le coin de Pré-Au-Lard de temps en temps, elle aussi.. Une chose en entraînant une autre.. Ouais, y avait des chances qu’on se recroise. « Le monde est petit, Jude, me fais pas croire que tu penses vraiment qu’on va plus se croiser, ou à minima tant que tu seras à Poudlard. » C’est peut-être présomptueux de ma part, probablement que ça l’est d’ailleurs, mais j’avais du mal à croire que je la reverrais plus après aujourd’hui, l’idée me dérangeait assez franchement. Face à sa deuxième pique, ceci dit, je n’ai rien pu rien faire d’autre que lever les yeux au ciel. « J’ai l’impression que tu n’as absolument aucune idée de la personne à qui tu parles. Si je me donnais pas à fond, j’aurais pas fini avec un diplôme de doctorat dans la poche. C’est simplement que comparé à toi.. Je sais faire face à quelques obstacles. » Clin d’oeil lancé à l’aveugle, juste pour lui montrer que c’était une pique, tout comme la sienne.
Evidemment, que j’ai abordé le sujet de sa.. Quelque chose. J’aurais pu ne pas le faire, mais ce n’est pas comme si j’étais capable de prétendre pouvoir -ou vouloir- m’en empêcher. Ceci dit, de là à parler de jalousie… Non, vraiment pas. Je lui adresse un rictus avant de finalement prendre la parole. « Je te pensais pas du genre à prendre tes rêves pour des réalités, Lewis. Tout au plus, je suis curieux. » C’était pas nécessairement vrai et ça, j’étais le premier à en être conscient, mais ce n’est pas comme si j’allais le crier sur les toits, et encore moins devant elle. Je dois dire, ceci dit, que je manque pas de fierté au moment où je mentionne mon nouvel emploi, et encore moins face à sa réaction. Face aux refus que j’avais reçus, sans parler des absences de réponse de certaines équipes, le fait que les Pies acceptent de m’avoir en tant que kiné m’avait paru être une sorte de miracle. « Ouais, assez franchement, j’ai fini par douter du fait que ça puisse arriver. Dans tous les cas, j’suis bien content d’être tombé là-bas, j’ai bien réussi à m’y faire ma place, ou en tout cas c’est l’impression que j’ai. » En partie grâce à Alya, d’ailleurs. Mine de rien, connaître l’attrapeuse de l’équipe, ça aide un peu à faire connaissance avec le reste de cette dernière même si, dans tous les cas, ma sociabilité m’aurait sûrement aidée si ma meilleure amie ne l’avait pas fait. Meilleure amie que Jude mentionne, d’ailleurs. « Elle y est attrapeuse, ouais. » Difficile de pas le savoir, elle savait se faire un nom, la petite blonde que je connais depuis maintenant tellement longtemps.
J’acquiesce face à ce qu’elle dit vis-à-vis de son futur. Je ne vais clairement pas prendre le risque de lui dire qu’il est évident qu’elle va trouver une place sans difficulté, tout le monde sait que le monde du Quidditch n’est pas le monde dans lequel trouver une place est le plus simple. Ceci dit, je ne doute pas du fait que, Jude faisant partie des meilleurs -de ce dont je me souviens, en tout cas-, elle ait ses chances. Rien de garanti, malheureusement, mais ce n’est pas comme si qui que ce soit pouvait prétendre avoir ce genre de chances. « C’est toujours bien, d’avoir un plan B. » Je ne veux pas que ça sonne comme une confirmation qu’elle ne trouverait rien, parce que ce n’était pas ce que ça voulait dire. C’est plus qu’un plan B, ça sert toujours, je l’avais bien vu d’ailleurs. A l’époque, j’ai vu les refus s’accumuler et j’ai regretté de ne pas avoir eu de plan B, jusqu’à ce que les Pies me répondent, évidemment. « Mais je pense que t’as tes chances. T’es du genre déterminée, puis t’es pas mauvaise, on va pas se mentir, tu peux pas dire que tu le sais pas. »
AVENGEDINCHAINS
Jude Lewis
Poursuiveuse
character
playerMessages : 276 Date d'inscription : 10/08/2020
Haussement d’épaules face à la question de Luke. Dire que j’étais pas convaincue aurait été un énorme euphémisme. Après tout, ça commençait déjà à faire longtemps qu’on ne s’était pas vus et c’était aussi pour ça qu’on avait rompu : parce qu’on ne se verrait plus. C’était donc un peu idiot de sa part de dire quelque chose comme ça, mais Luke resterait Luke. La discussion dévia et je ne l’en empêchai pas, n’ayant pas très envie de poursuivre sur ce sujet. Ce n’était pas comme si tout ça avait été facile à vivre. Il avait été mon premier amour et j’aurais menti en disant que je ne ressentais plus rien pour lui. Mais c’était le passé et il devait rester là où il était. Je fis claquer ma langue en l’entendant dire que lui savait faire face aux obstacles. Quel petit prétentieux.
« Mais t’as fini, oui ? J’y peux quoi, moi, si mon capitaine annule l’entraînement et nous interdit formellement de quitter le sol ? Contrairement à toi, je sais suivre les règles, abruti. »
Il n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un délinquant, mais autant continuer dans les reproches et autres insultes, puisque notre relation avait toujours eu cette dimension. On aimait se charrier, c’était comme ça et ça le resterait probablement, même si on ne se voyait plus.
« La curiosité est un vilain défaut, Malefoy. »
Est-ce que j’étais complètement en train d’éviter de répondre à sa question ? Oui. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être parce que je n’étais au fond pas tout à fait convaincue par cette histoire amoureuse, que j’avais conscience d’en être presque à la fin parce que je me lasserais bientôt... Toujours était-il que je ne voulais absolument pas lui en parler. Ça ne le regardait pas. Parler boulot – et donc parler Quidditch – c’était largement plus plaisant.
« C’est bien, je suis contente pour toi. Enfin pour vous, du coup. »
J’avais envie de savoir. Ou peut-être que j’en avais pas envie. Je me souvenais encore trop bien de leur lien un peu trop fusionnel à mon goût et se posait forcément la question de l’état actuel des choses. Ils travaillaient ensemble, alors peut-être qu’ils n’étaient plus simplement amis ? Hors de question cependant que je pose la question à voix haute, que je lui montre que ça pouvait m’intéresser. Pas moyen, nope. Je me mis à nouveau à sourire en l’entendant vanter ainsi mes qualités et balançais mes cheveux vers l’arrière d’un geste de la main, faussement prétentieuse.
« Je sais, je sais, je suis parfaite. »
Je ris ensuite légèrement puis haussai les épaules, légère moue sur le visage.
« En vrai, plus le temps passe moins je me vois continuer ma vie ici après mes études. On est venus parce que mon père pouvait plus vivre dans le souvenir de ma mère et qu’il pensait que c’était mieux pour moi. Mais sa famille à lui veut pas reconnaître notre existence – pas que ce soit un vrai problème, m’enfin – et à part sa présence, j’avoue que j’ai rien qui me retient vraiment ici. »
Tout ça faisait partie d’une longue réflexion qui me tenait parfois éveillée la nuit, des questions qui revenaient en boucle et finissaient par me donner mal au crâne. Le Royaume-Uni, ce n’était pas réellement chez moi, et les vacances passées aux États-Unis avec Auggie cet été me l’avaient prouvé encore une fois.
« Donc... Peut-être que je candidaterai même pas. Si un contrat se propose, j’étudierai sérieusement la question. Sinon... Il paraît que le Quodpot c’est pas mal. »
Nouveau rire de ma part et haussement d’épaules. Au fond, j’étais peut-être plus à l’aise avec cette idée que je ne le pensais.
Code by Fremione.
Lucius B. Malefoy
character
playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
J’arque un sourcil face à ses propos. C’est censé me faire mal, ça ? Cette simple idée fait qu’un rire m’échappe, mes yeux se retrouvant rapidement levés au ciel. C’est pas faux, j’ai jamais trop été du genre à suivre les règles, surtout si elles me dérangeaient -ce qui était souvent le cas-. J’en ai conscience et ça a tendance à m’amuser même si avec l’âge, j’ai un peu plus appris à respecter les règles, même si je doute que l’on puisse vraiment dire que je me suis assagi. « J’y peux rien, si je sais plus profiter de la vie que toi, ma petite Lewis. » C’était faux, elle savait très bien en profiter et ça avait toujours été le cas. Mais ce n’est pas pour autant que je n’allais pas en profiter pour la taquiner sur le sujet, Puis bon, ça a souvent marché comme ça, entre nous, sur une base de taquinerie, avant que ça devienne plus, évidemment. Mais dans tous les cas, il avait toujours ce fond d’humour entre nous, probablement une raison de plus pour laquelle je m’étais senti autant à l’aise dans notre relation. Quand elle mentionne le fait que la curiosité soit un vilain défaut, je me contente d’hausser les épaules, un air nonchalant prenant bien rapidement sa place sur mon visage. « Tu ne m’apprends rien, mais je n’ai jamais prétendu être parfait. » Mais il fallait le dire, dans le cas de cette relation entre mon ex et sa copine actuelle, c’était peut-être un peu plus que de la curiosité. En même temps, elle était la seule personne avec qui j’avais réellement été, pour autre chose que du simple physique, alors évidemment que je me tracassais pour elle. Cependant, je remarque bien qu’elle ne répond pas à la question que je lui ai initialement posée, mais je préfère ne pas insister, je me doute bien que ce n’est pas la meilleure des idées.
Le sujet varie finalement vers mon nouveau boulot et, entre autres, sur le fait qu’Alya et moi partageons la même équipe. A ce niveau-là, on peut plus ou moins dire que le hasard a bien fait les choses. J’ai postulé dans pas mal d’équipes, mais celle des Pies est la seule à avoir répondu positivement à ma candidature, me faisant une nouvelle fois suivre les traces d’Alya. Enfin, les traces, je n’avais pas rejoint l’équipe en tant que sportif, mais j’imagine qu’on pouvait malgré tout utiliser ces termes. Un sourire s’étire sur mes lèvres alors qu’elle me dit qu’elle est heureuse pour nous. « Merci, c’est gentil. » Peut-être que je ferai passer le message à Alya, mais je suis à peu près sûre que la seule chose qu’elle retiendrait de ce message serait le fait que j’ai croisé Jude et qu’on a discuté. Est-ce qu’on va discuter longtemps ? Je ne saurais pas le dire, mais chaque moment est appréciable, je suppose. Le sujet divague finalement vers l’avenir vers lequel elle se voit se tourner, ou des idées qu’elle peut avoir. Je me retiens de lever les yeux au ciel, un sourire amusé s’étirant sur mes lèvres malgré tout. « Et toujours aussi modeste, visiblement. » Je sais bien que ma voix est empreinte d’une forme d’ironie, mais ce n’est rien de bien méchant, simplement une forme de moquerie. J’écoute finalement ce qu’elle a à dire et je mentirais si je disais que l’entendre dire que rien ne la retenait ici ne me faisait pas ne serait-ce que légèrement mal. Alors non, ce n’est pas le fait qu’elle ne me considère pas le problème, elle a toutes les raisons de ne pas le faire, mais c’est plutôt la réalité de la situation qui fait mal. Puis ça me fait réaliser qu’elle pourrait repartir et, même si on ne s’est pas vus depuis un moment et qu’on n’est pas ensemble depuis tout aussi longtemps, l’idée me dérange. Ceci dit, savoir qu’elle envisage peut-être même de ne pas candidater me surprend un peu. Après, je ne peux pas juger, c’est son avenir et c’est à elle-même de faire ses choix, et si elle pense que ce sont les bons, alors elle doit suivre son instinct. Mais ça reste une surprise. J’acquiesce finalement une nouvelle fois, un sourire amusé s’étirant sur mes lèvres à la mention du Quodpot. « Si c’est qui te semble être le mieux, je ne peux que te dire que tu as raison. Pour le Quodpot.. Vraiment, tu te tournerai vers cette vieille dérive du Quidditch ? Tu me déçois, Lewis. »
AVENGEDINCHAINS
Jude Lewis
Poursuiveuse
character
playerMessages : 276 Date d'inscription : 10/08/2020
Profiter de la vie ? Mouais. Je n’étais pas vraiment convaincue. Pas du tout, même, d’ailleurs. Du moins, pas sur ce sujet. Prendre des risques en sortant sur balai un jour aussi pluvieux et venteux, ça relevait au moins de la stupidité, au plus d’une immense envie de crever comme un abruti. Remarque, ça collait plutôt bien avec la personnalité de mon ex-petit-ami. Un abruti de première, mais plutôt dans le sens lost puppy qu’autre chose. C’était sûrement ça qui m’avait fait craquer, dès le début. Mais tout ça appartenait au passé, il fallait que je me fasse à l’idée. Petit sourire en l’écoutant dire qu’il n’avait jamais prétendu être parfait. Ce n’était pas faux, même si je l’avais parfois pensé, surtout quand j’étais plus jeune. Et puis il restait cette question, volontairement laissée en suspens, parce que je n’allais quand même pas lui répondre. Il n’avait pas à savoir ce que je faisais de ma vie – surtout la vie sentimentale – depuis que l’on n’était plus ensemble. Pas moyen. D’accord, peut-être aussi parce que ne pas lui répondre avait réveillé une étincelle que j’aimais bien dans son regard, et que peut-être – juste peut-être – j’avais envie de la voir briller encore un peu. Envie de le rendre jaloux, de laisser planer ce mystère pour qu’il se pose des questions, qu’il m’en pose peut-être aussi, juste pour me donner le loisir de ne pas lui répondre. J’aimais assez l’idée d’avoir des secrets qui pourraient l’intéresser assez pour qu’il tente d’en savoir plus, de gratter la surface. Il tacla ma modestie, j’haussai les épaules. Je n’avais jamais dit l’être, même si je l’étais au fond probablement plus que ce que j’affichais. Prendre le crédit de ce que j’avais fait, avouer que je n’étais pas à un niveau tout à fait lamentable, tout ça n’était pas forcément la chose la plus aisée pour moi, même si j’avais une confiance assez pleine en mes capacités. Le dire à voix haute était bien autre chose. Mieux valait revenir sur un terrain plus familier, parler de ce qui me trottait en tête depuis un moment, parce que le temps passait et ne s’arrêtait pas, qu’il fallait songer à l’avenir et que je n’étais pas tout à fait sûre d’en avoir un ici. J’aurais voulu voir de la peine visible dans ses yeux, en avouant que rien ne me retenait ici, mais rien. Ou peut-être que je n’arrivais plus assez à lire en lui, après tout ce temps. Aucune idée. Petite déception tout de même, peut-être le pensait-il aussi. Il approuva mes dires, je ne m’en sentis pas heureuse contrairement au sourire que j’affichais. Air défiant, presque insolent, en lui répondant.
« C’est toi qui me déçois, à même plus monter sur un balai ! Dis pas aux vrais athlètes ce qu’ils peuvent faire ou pas, Malefoy. »
Et puis, le Quodpot, ce n’était pas si mal que ça. J’y avais un peu joué cet été, en retournant sur mes terres natales avec August. C’était une bonne alternative, même si je ne serais jamais capable de me retrouver en ligue professionnelle. Je pourrais au moins continuer à exercer ma passion une fois de l’autre côté de l’Atlantique, même si je finissais par plutôt trouver du travail côté moldu. Un petit regard vers le bar m’indiqua qu’il était presque temps pour moi de faire mes aux-revoir, mais je n’en avais absolument pas envie. Je me mordis la lèvre, en pleine réflexion.
« T’es là pour longtemps ? Ou tu repars dans dix minutes ? »
Parler vite, trop vite, parce que je n’avais pas envie que ce moment se termine. Il aurait été mentir de dire qu’il ne me manquait pas, que cette petite partie de moi qui lui avais toujours appartenu s’était tue et ne se rappelait jamais à moi. Yeux à nouveau fixés sur lui, puis un nouveau sourire étira mes lèvres, tandis que sous la table, mon pied trouvait le sien, avant de remonter doucement le long de sa jambe.
« On pourrait peut-être... Parler ? Un peu plus longuement ? »
Tant pis pour l’envie de le rendre jaloux, tant pis pour l’envie de paraître détachée, tant pis pour tout. My gut was telling me something and I wasn’t about to let it be unheard. Au diable tout le reste.
Accueil 
C’était pas souvent que je venais à Pré-Au-Lard, mon nombre de visites depuis la fin de mon doctorat se comptant sans aucune difficulté sur les doigts de la main. Mais j’étais passé voir un ancien camarade de classe et, quitte à être là, j’avais préféré y passer plus de temps. Pré-Au-Lard était pour moi plein de bons souvenirs, tout comme Poudlard d’ailleurs, même si je n’y avais pas remis les pieds depuis la fin de mon doctorat il y a un peu plus d’un an. Et évidemment, qui dit Pré-Au-Lard dit les Trois Balais, choix que je n’avais absolument pas regretté au moment où le bruit de la pluie avait commencé à se faire entendre contre les vitres du bar. Après ça, les clients s’étaient multipliés, la plupart d’entre eux étant visiblement des étudiants de Poudlard. Mais j’avais assez rapidement arrêté de faire attention à qui pénétrait dans le bar parce qu’elle était arrivée, Jude Lewis. Ma première -et seule- petite-amie, relation qui s’était terminée à la fin de mes études supérieures, le tout d’un commun accord. C’était peut-être ça le problème d’ailleurs, le commun accord. Evidemment que c’était vachement mieux qu’on soit restés en bons termes, mais ça n’avait que difficilement facilité les choses de mon côté. Au final, heureusement que c’était arrivé au moment de l’acquisition de mon diplôme, le fait de ne pas être à Poudlard m’ayant plus que certainement aidé à « tourner la page ». Enfin, ça c’était la théorie, la pratique semblait plus complexe. La bière présente devant moi était devenue bien plus intéressante que les nouvelles arrivantes, comme si le fait de la regarder me permettrait d’oublier que mon ex-petite-amie venait de pénétrer dans la chaleur du bar. Mais ça, encore une fois, ce n’était rien d’autre que de la théorie. Mon regard se relevait de temps en temps vers les deux jeunes femmes, le relevant à un moment relativement inadapté alors que je les voyais s’embrasser. Je ne devrais pas en avoir quoique ce soit à faire, on n’était plus ensemble et une partie de moi était heureuse de la savoir heureuse -même si techniquement, je ne savais pas si elle l’était-. Sauf que ça aussi, ce n’était que la théorie et, encore une fois, la pratique était bien plus complexe. Parce que je mentirais si je disais que je n’avais pas ressenti quelque chose en les voyant s’embrasser, quelque chose de relativement plus.. Négatif. Regard baissé une nouvelle fois sur ma bière, je n’avais pas pu m’empêcher de le relever quand j’avais capté un petit mouvement à leur niveau, la surprise se faisant ressentir alors qu’elle venait s’installer en face de moi. Cette fameuse surprise, je l’avais cachée derrière un sourire qui, pour le coup, était parfaitement honnête, parce que j’étais vraiment content de la revoir, même si c’était carrément bizarre. « 