A poet is a man who puts up a ladder to a star and climbs it while playing a violin. - Seamus

D’un naturel discret, Seamus n’est pas du genre à s’imposer. Il a toujours un peu peur qu’on ne s’intéresse pas réellement à lui, habitude prise dans son enfance. Plutôt calme, il prend toujours le temps de se poser les bonnes questions, de s’interroger longuement avant de prendre une quelconque décision, ce qui le fait très souvent passer pour un immense indécis. Assez crédule, il s’est déjà fait manipuler par le passé, mais préfère remettre la faute sur lui-même que de comprendre que les gens peuvent être tout à fait mauvais. Très intelligent, il peut passer des heures à lire ou jouer de la musique, sans être perturbé une seule seconde par le monde qui l’entoure. Oublier le monde, ça, il sait le faire très facilement. S’il n’est pas mal à l’aise en société, il aime retrouver sa solitude dès qu’il le peut.Curieux, il aime découvrir de nouvelles choses, apprendre toujours plus, sur des sujets parfois tout à fait inintéressants aux yeux des non-initiés. Enfin, probablement le trait le plus important de sa personnalité, Seamus est loyal jusqu’au bout des ongles. Envers sa famille, principalement, il ne pourrait pas être plus fidèle. Un lien fort, pour lui, c’est à la vie à la mort.

Walsh. Un nom de famille qui ne vous paraît peut-être pas tout à fait inconnu. Edwin Walsh, célèbre auteur de la saga fantasy Les mages de Galway, dont chaque nouveau tome ne reste jamais moins de 6 semaines en tête de la liste des Bestsellers du New-York Times, que la critique ne cesse d’encenser, lui-même fils de Sir Declan Walsh, acteur irlandais connu dans le monde entier, trois fois récompensé aux Oscars et qui n’a pourtant jamais quitté son Irlande natale... Sacré patronyme, hm ? Mélangez-le à celui de Niamh Murphy, violoncelliste virtuose, soliste de l’Orchestre symphonique de Londres, réclamée dans le monde entier pour se produire sur toutes les scènes possibles et imaginables, et vous obtiendrez Seamus. Seamus, petit garçon souriant, quoiqu’un peu réservé, toujours dans les pattes de son père. Capable de marcher à peine ses 10 mois passés, il trouva très vite le moyen de rejoindre le bureau dans lequel son père écrivait et passait donc la plupart de ses journées. S’il en fut au début amusé, ramenant le bambin dans la nursery aussitôt entré dans le bureau, Edwin en prit finalement son parti, distrayant son fils d’une main et écrivant de l’autre. C’est ainsi que naquit d’ailleurs le fameux personnage de Sam, apprenti fidèle et vaillant du Grand Mage Bauer, personnage principal de la saga des mages, qui deviendrait vite le favori du public. Malgré ses longues absences, Niamvh était une mère tout aussi présente, aimante et bienveillante. Seamus fut donc entouré d’énormément d’amour, seul centre d’attention de ses parents, gamin vivant et débordant d’énergie et de joie. Il courait partout, faisait tourner ses parents en bourrique, s’intéressait à chaque nouvelle couleur, nouvel objet, nouveau mot, nouveau lieu qu’on pouvait lui présenter. Haut comme trois pommes, Seamus était déjà curieux de tout et de tout le monde. En bref, il était plus qu’heureux et choyé par ses parents. Malheureusement, lorsque vinrent ses trois ans, un petit évènement chamboula tout ce petit monde parfait. Évènement du nom de Siobhan, qui déboula un jour dans la famille, attirant toute l’attention de leurs parents, ce qui ne rendit pas notre petit rouquin tout à fait joyeux. Mais, lorsqu’une nuit, intrigué par ce qui pouvait tant occuper ses parents, il réussit à se glisser hors de son lit à barreaux pour se hisser sur la pointe des pieds et jeter un œil dans le berceau... Il comprit. L’un n’allait alors plus sans l’autre, l’aîné expliquant tout de la vie à sa cadette encore incapable de former le moindre mot. Il lui raconta la vieille machine à écrire de leur père, les glaces à la fraise et les crayons de couleur, avec ses mots d’enfant de trois ans, très investi dans cette tâche qu’il s’était confiée à lui-même.
Et puis... Nouveau bouleversement. Seamus avait six ans, Siobhan trois, lorsque la chose arriva. La chose ? Par une belle après-midi ensoleillée, alors que les deux petits jouaient calmement à côté du bureau de leur père comme d’habitude, quand un petit geste inopiné d’Edwin envoya valser son thé brûlant, qui faillit atterrir directement sur la peau sensible de sa fille. Failli, parce que la chose se produisit. Seamus, terrifié en voyant la catastrophe arriver, tendit les bras et... Fit s’arrêter la tasse. Elle flotta quelques instants, sous les yeux médusés du père et amusés de la sœur, avant d’arriver doucement au sol, sans qu’aucune goutte n’ait été versée. Grand silence, soulagement, éclats de rire. Le cœur de l’écrivain s’accéléra, mais il ne dit pas un mot, incapable de comprendre ce dont il avait bien pu être témoin. Personne n’évoqua l’affaire, Niamh ne fut pas mise au courant, et l’été passa, menant le petite garçon tout droit à sa première année d’école primaire. Il rencontra alors ses premières difficultés à socialiser. Sa maîtresse était une fan de son père, et ses camarades se moquaient de l’enthousiasme qu’elle montrait à chaque fois que le petit ouvrait la bouche. Les plus grands, eux, semblaient s’intéresser à lui, être gentils... Jusqu’à s’inviter chez lui pour tenter de voler un aperçu du prochain tome à paraître. Toute sa scolarité en primaire se déroula donc en dents de scies, Seamus ne réussissant jamais à s’imposer assez pour mettre un terme à ces relations toxiques qui le mettaient toujours plus mal à l’aise. En grandissant, il comprit pourquoi ses parents avaient choisi de vivre dans la campagne irlandaise profonde, de rester éloignés de toutes les faussetés de la belle société Londonienne. Voir sa sœur être elle-même victime de toute cette attention non désirée l’embêtait peut-être encore plus. Il n’était pas capable de se défendre lui-même, mais il assura pourtant les arrières de Siobhan, faisant en sorte que personne ne l’approche de la façon dont on l’approchait lui, étant parfois à nouveau témoin de choses étranges, comme cette histoire de tasse, dont il ne parla jamais à personne. La relation des deux enfants était toujours aussi forte, incroyablement belle. Ils avaient grandi loin des autres, et finalement, sa petite sœur était la seule amie dont il avait besoin. Leur lien était renforcé par l’amour de la musique, qu’ils pratiquaient ensemble dès que possible. Seamus avait jeté son dévolu sur le violon, magnifique prolongement de ses bras, à peine ses cinq ans atteints, tandis que Siobhan s’était hissée sur le tabouret d’un piano à queue à peu près au même âge. Les parents ne les avaient pas poussés plus que ça, même si l’éducation artistique de leurs enfants était forcément chère à leurs cœurs, et ils furent donc ravis de les voir commencer à s’exprimer chacun avec leur instrument. Leçons particulières, petits duos improvisés, la maison était sans cesse emplie de leurs productions musicales, qu’ils adoraient produire en petits spectacles pour leurs parents. Véritable petit Mozart, Seamus ne s’arrêta pas au violon, bien qu’il soit son instrument de prédilection, et se glissa un jour derrière le violoncelle de sa mère, puis devant le piano de sa sœur... Il voulait toujours apprendre plus. Plus d’instruments, plus de morceaux, plus de notes, plus de... Plus de savoir. Sa curiosité face au monde n’était jamais pleinement satisfaite.
Quelle ne fut donc pas sa surprise de découvrir qu’un monde tout entier, tout nouveau, lui tendait les bras. C’était l’été, juste avant sa rentrée au collège, et il devrait se souvenir de ce jour si particulier pour le reste de sa vie. Quelques coups à la porte alors qu’ils partageaient un goûter en famille après l’absence de plus d’un mois de Niamh, occupée pour une série de concerts à New-York. C’était Siobhan qui était allée ouvrir, revenant après quelques secondes avec un vieil homme inconnu, qui disait être professeur et vouloir parler à Seamus. A deux doigts d’appeler la police, Edwin s’était arrêté dans son élan en voyant l’homme sortir de sa poche un bout de bois, qu’il pointa sur la théière pour la transformer en lapin. Niamh hurla, Edwin s’assit, et l’homme parla. Lorsqu’il repartit, un immense silence régna sur la maison, avant qu’elle ne soit emplie d’éclats de rire. Une semaine plus tard, la petite famille retrouvait le professeur à Londres, sur le Chemin de Traverse, pour acheter les fournitures du jeune garçon. Les « choses » qui lui étaient arrivées, au fil de son enfance, étaient en réalité l’apparition de ses pouvoirs magiques. Il était sorcier, et allait commencer sa scolarité à Poudlard, école pour sorcières et sorciers située en Ecosse. La fin de l’été arriva, et le temps des aux-revoir également. Puisque l’école était un pensionnat, Seamus devait dire au revoir à ses parents et à sa sœur, jusqu’aux vacances de Noël. Armé de son violon, de sa malle, et de sa toute nouvelle baguette magique, il grimpa à bord du train après des embrassades larmoyantes et partit en direction de sa nouvelle vie.
Les premiers jours furent compliqués, bien plus qu’il ne l’aurait pensé. Réparti à Serdaigle, maison des érudits, il découvrit la solitude au milieu d’un groupe. Il n’avait toujours réussi à se lier qu’avec des gens intéressés par son patronyme, même s’ils ne méritaient pas une seule seconde de son temps, mais les livres de son père, les concertos joués par sa mère, et les films de son grand-père étaient loin d’être connus de tous ses camarades sorciers. Il n’osait donc approcher personne, sans trop savoir pourquoi. Il passa un nombre incalculable d’heures à écrire des lettres détaillées de chacun de ses cours à sa famille, caché dans le silence réconfortant de la bibliothèque. C’est d’ailleurs à cet endroit précis qu’il rencontra sa première amie. Tori. Petite blondinette aux yeux aussi grands que le cœur, cachée derrière une bouche aussi mutique que la sienne, et une pile de livres toujours plus haute. Leur amitié démarra... Sans trop qu’il ne s’en aperçoive, à dire vrai. Ils pouvaient passer des heures ensemble, à se parler à peine, simplement lire, ou au contraire à éclater de rire sans arrêt et sans réellement savoir pourquoi. Tori devint bien vite sa meilleure amie, la seule avec qui il avait envie de passer tout son temps, celle qui le faisait se sentir moins seul, moins loin de la maison. Quand il rentra à noël, ce premier noël, il eut mille et une choses à raconter à sa petite sœur, comme quand ils étaient enfants et qu’il lui décrivait le monde qu’elle ne pouvait pas encore découvrir. La première journée des vacances se termina en musique, autour du piano et du violon, jusqu’à... Jusqu’à cet éclat de rire. Siobhan rit tellement fort, tellement soudainement, qu’elle s’envola jusqu’au plafond sous les yeux médusés du reste de la famille. Elle redescendit tout en douceur, choquée, avant que la joie ne saisisse tout le monde. Elle aussi était sorcière.
Alors qu’il entrait en troisième année, Seamus décida qu’il voulait tenter quelque chose de nouveau, découvrir autre chose. Puisqu’il adorait voler sur un balai, il décida de s’inscrire aux essais de l’équipe de Quidditch de sa maison, toujours encouragé par la présence de Tori dans les gradins. A sa plus grande surprise, il fut pris au poste de gardien, celui qu’il voulait. Fin, agile, il se déplaçait sur son balai de façon aussi fluide que sur la touche de son violon. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se démarquer au sein de l’équipe, devenant malgré lui la coqueluche de sa maison. Peu à peu, sans le vouloir vraiment, il se retrouva au centre de l’attention, toujours occupé par un entraînement, un match, une sortie à Pré-au-Lard... La bibliothèque fut un peu oubliée, Tori passa au second plan sans qu’il s’en rende réellement compte, et même son violon prit un peu la poussière. Les années passèrent, Siobhan arriva à son tour à Poudlard, et leur relation se transforma un peu. Si le grand-frère était toujours en charge de faire découvrir à la petite sœur ce monde merveilleux, elle prenait peu à peu son indépendance, grandissant dans sa maison, avec ses propres amis, sous les yeux fiers de Seamus. Le petit garçon timide et solitaire grandit, s’épanouit. Âgé aujourd’hui de 21 ans, il est devenu capitaine de l’équipe de Serdaigle et après avoir été nommé Préfet, il est désormais Préfet en Chef. Il aime toujours se plonger dans les livres, rejoindre la salle de musique dès que possible pour y jouer ses airs préférés, passer autant de moments qu’il le peut à ne pas parler et rire de rien avec sa meilleure amie, et raconter le monde à sa petite sœur. Pour la suite de ses études, des tonnes d’options se bousculaient devant ses yeux. Élève travailleur et investi, il aurait pu prétendre à n’importe quel cursus, ou presque, mais il n’était pas certain de pouvoir faire un choix. De longues discussions avec ses parents l'ont finalement poussé à prendre la décision qui s'imposait à ses yeux : tracer sa propre voie. Certes, l'écriture et la musique étaient sa vie entière, mais autre chose l'intéressait plus encore : les créatures magiques. Ayant pour objectif de devenir un jour éleveur - il ne sait pas encore de quoi, mais probablement pas de dragons, c'est un peu trop effrayant - il se donne à fond dans sa troisième année de licence, prêt à attaquer son master.