01 Caractère
Têtue / Brillante / Capricieuse / Sportive / Froide / Réfléchie / Étroite d’esprit / Loyale / Possessive / Déterminée / Détestable / Ambitieuse / Hautaine / Observatrice / Égoïste / Cultivée / Arrogante / Propre sur elle.
Si on devait comparer Dariya à un animal, ce serait probablement un chat. Placée en hauteur – puisqu’elle ne supporte pas d’être ailleurs que tout en haut – elle passe son temps à observer, juger les gens de loin, avant de laisser qui que ce soit l’approcher. Une fois en confiance, en revanche, c’est une toute autre facette de sa personnalité qui éclot. Le sourire facile, elle n’hésite jamais à plaisanter, à lancer une discussion passionnée, ou à faire le pitre. Son côté capricieux reprend cependant rapidement le dessus, et si chacun de ses désirs n’est pas satisfait, elle trouvera le moyen de se plaindre, de se mettre en colère, et de finir par obtenir ce qu’elle veut. Ça a toujours été comme ça, avec elle. Enfant pourrie gâtée, elle n’a jamais vraiment évolué depuis ce stade enfantin où chaque déception se solde par une crise de larmes et de hurlements suraigus. Bien évidemment, obtenir toujours tout ce qu’elle veut n’aide en rien ce sentiment de supériorité qui l’accompagne partout où elle va depuis sa plus tendre enfance et qui ne fait qu’empirer avec le temps. Ce sentiment, elle le cultive et en a presque fait une force. Il faut toujours qu’elle soit la première en tout. Sport, cours, loisirs... Elle ne se contente jamais de peu, il lui faut toujours le meilleur, mais elle a bien compris que tout cela s’appliquait aussi à elle-même et qu’elle devait donc être la meilleure pour être pleinement satisfaite. Son entourage, elle le veut tout aussi parfait qu’elle, et cela passe bien évidemment par des critères sanguins très précis. Pas question de fréquenter des gens de rangs inférieurs, autrement dit des né-moldus, ou certains sang-mêlés peu recommandables. Les pires restant tout de même les traîtres à leur sang, bien entendu. Il suffit malgré tout de correspondre à ses critères pour se retrouver avec une amitié à toute épreuve. Loyale jusqu’au bout des ongles, elle fera tout pour conserver ses relations et s’assurer que ses proches soient heureux.
☆ Dariya possède une rate grise et blanche au doux nom d’Artemis, déesse de la chasse. Elle ne s’en sépare presque jamais, et il n’est pas rare de la voir grimper sur son épaule durant la journée. Gare à celui ou celle qui osera dire quoi que ce soit au sujet du rongeur ou s’en approcher un peu trop.
☆ Très sportive, elle pratique assidument l’escrime, la danse classique, et le sambo. Hors de question pour elle de se laisser aller et même à Poudlard, elle continue de s’exercer, en faisant des exercices de renforcement musculaire dès qu’elle le peut, par exemple.
☆ S’il y a bien une matière qui la passionne, c’est la botanique. Étrange pour un serpent, peut-être, mais il faudrait être fou pour passer à côté d’une matière qui peut vous apprendre à tuer quelqu’un avec une simple feuille.
☆ Il n’y a qu’une seule chose qu’elle pourrait accorder aux moldus : leur sens de la mode. Elle qui adore bien s’habiller ne sait pas se contenter des robes sorcières les plus onéreuses et réussit souvent à se procurer des vêtements de haute couture avec son argent de poche.
☆ Une autre de ses passions, c’est de se vernir les ongles. Bien entendu, sa mère lui a appris à le faire magiquement très tôt, et elle s’amuse donc à changer les couleurs dès qu’elle s’ennuie, arborant très souvent une teinte différente à chaque doigt.
02 Histoire
Dariya est née de façon assez théâtrale. Il était pile minuit à la grande horloge murale du manoir Aleïev, quand elle poussa son premier cri. Elle arriva donc au monde au milieu de la liesse mondiale fêtant une nouvelle année. Une arrivée remarquée et acclamée, donc, comme elle apprécie toujours de les faire aujourd’hui. Peut-être est-ce dû à sa naissance, mais la petite russe aime se faire remarquer, être le centre de l’attention. Que ce soit par son caractère exécrable ou l’un de ses rares actes de bonté en public, elle affectionne tout particulièrement être le sujet de toutes les discussions. La première discussion qui la concerna fut d’ailleurs pleine de surprise et d’interrogations. Le médicomage qui avait suivi la grossesse avait annoncé un garçon, un petit Vassily... Qui n’avait finalement rien de masculin. Le prénom fut donc modifié, mais l’hommage au grand-père paternel était trop important pour l’effacer tout à fait, aussi fut-il conservé comme second prénom.
Fille de l’héritière unique d’une vieille famille de Sang-Pur russe et du premier-né Aleïev, elle n’a jamais eu à se plaindre de quoi que ce soit. Élevée dans l’opulence et la grandeur, elle fut habituée très tôt à obtenir absolument tout ce qu’elle voulait. Pourrie gâtée, elle devint donc bien rapidement capricieuse, piquant des crises de colères tout à fait incontrôlables lorsqu’elle n’obtenait pas satisfaction. C’est lors de l’un de ces fameux caprices d’ailleurs que sa magie se fit connaître pour la première fois, alors qu’elle n’avait que quatre ans. Une sombre histoire de livre qu’elle avait interdiction de lire puisqu’elle était trop petite, qui résulta en l’explosion de la bibliothèque familiale, tous les livres se mettant à voler d’un bout à l’autre de la pièce. Comme il est d’usage dans les familles de Sang-Pur, une grande fête fut organisée pour célébrer ce grand moment, et Dariya découvrit alors sa passion pour les bals, les habits de cérémonie et surtout, pour le fait d’être la reine du jour.
Mens sana in corpore sano est une doctrine à laquelle elle a été habituée dès le plus jeune âge, par son père. Langue-de-plomb pour le Ministère de la Magie Russe et très conservateur, il a toujours voulu uniquement le meilleur pour ses enfants, ce qui passait par une réussite scolaire exemplaire, mais aussi la pratique de sports. Dariya ne protesta à aucun moment lorsque la danse classique lui fut imposée, puisqu’elle était une fille, et se donna corps et âme pour devenir une petite ballerine brillante. C’est à sa demande que ses horizons sportifs furent élargis, tout d’abord par la pratique de l’escrime, puis du sambo. Des sports moldus, certes, lui permettant pourtant de cultiver l’amour de la victoire, une volonté de fer, et l’envie de toujours se dépasser. Hors de question pour autant de se mélanger à la plèbe, aussi son éducation sportive fut-elle assurée par des professeurs particuliers, à l’abri des murs du manoir familial.
Un autre type d’apprentissage eut lieu de la même façon, mais bien plus secret cette fois. S’étant rendu compte dans sa petite enfance que sa fille possédait le don d’occlumencie, son père décida bien rapidement de prendre les choses en main et de lui apprendre à maîtriser cette capacité. Chaque jour, sans discontinu, il entrait dans son esprit, la forçait à le repousser. Au lieu de voir cela comme une intrusion dans sa vie privée, comme quelque chose d’horrible, Dariya se plia aussitôt à la volonté de son père, qu’elle voyait – et voit toujours – comme le seul exemple à suivre. Si apprendre à dissimuler ses pensées aux legillimens trop curieux aidait la famille et pouvait lui permettre d’accroître le contrôle qu’elle avait sur elle-même, très bien, elle le ferait. Petit à petit, elle apprenait à devenir aussi froide et distante à l’extérieur qu’à l’intérieur. Ses émotions n’étaient jamais lisibles sur ses traits – puisque c’est ainsi que doivent se comporter les dames de bonne famille – et ne seraient jamais accessibles à quiconque tenterait de les voler de son esprit.
Elle n’avait que huit ans quand les choses commencèrent un peu à changer. Homme du Ministère, son père fut détaché et envoyé en Grande-Bretagne pour un travail de Coopération Magique Internationale. Toute la petite famille s’installa donc dans un nouveau manoir, à l’extérieur d’un village sorcier, loin de toute présence moldue. Le changement de pays n’eut aucune réelle incidence sur le quotidien de la famille et Dariya continua d’apprendre à être la parfaite héritière, à satisfaire toutes les attentes de ses parents. N’ayant connu que cela toute sa vie, l’exigence de son père lui paraissait tout à fait normale et bienveillante, ce qui ne fit qu’accentuer toute l’admiration qu’elle lui vouait. A ses yeux, le contenter est aujourd’hui encore son unique but dans la vie.
Bien qu’elle ait grandi entourée d’amour – du moins ce qu’elle a toujours pris pour de l’amour – il est une personne qu’elle aima dès la première seconde et qu’elle se jura de ne jamais abandonner. Son grand frère, Dmitri, l’a accompagnée, encouragée, et soutenue depuis toujours et il reste encore aujourd’hui l’une des personnes qu’elle aime le plus au monde. Au fil des années, leur relation a changé, l’aîné s’éloignant des diktats imposés par leur père, tandis que Dariya les prenait pour la seule vérité au monde. Ces conflits la perturbent parfois, mais elle tente de ne pas y penser. A ses yeux, son grand frère adoré finira par revenir sur le droit chemin, par comprendre que seul leur père a raison et que sa crise d’adolescence n’était rien de plus que cela...
Son entrée à Poudlard ne s’est pas faite dans la joie, la bonne humeur et l’excitation, comme la plupart de ses camarades. En parfaite Sang-Pure, elle feignit l’indifférence et la froideur dès sa montée dans le train et refusa même qu’un autre élève s’installe dans son wagon en entendant son nom de famille. Si elle ne le connaissait, c’était qu’il n’était pas digne d’être vu à ses côtés, et encore moins de passer le voyage avec elle. Dans sa tête tournaient en boucle les mots de son père, la promesse faite de ne pas faire honte à la famille, d’être la meilleure et de ne jamais abandonner les valeurs des Aleïev. Elle tint cette promesse dès le premier instant, en étant répartie dans la bonne maison, la seule ayant une quelconque valeur aux yeux de son père, qui avait pourtant étudié à Durmstrang. Serpentard, maison des Sang-Purs et de la grandeur.
Malgré ses apparences superficielles, Dariya se mit aussitôt au travail pour briller en cours, être la meilleure de sa promotion. Elle avait déjà un peu d’avance, ses parents ayant commencé son éducation magique dès le plus jeune âge, mais les cours de Poudlard étaient différents de ceux de Durmstrang, pour lesquels elle avait été préparée et elle dut donc redoubler d’efforts pour parvenir aux meilleures des notes possibles dans toutes les matières. N’abandonnant pas la doctrine de son père, elle continua en dehors des cours à entraîner son corps, trouvant des salles vides qu’elle fermait magiquement pour pratiquer la danse, ou frapper des cibles invoquées. Dès le début de sa deuxième année, elle décida de rendre sa famille encore plus fière et de postuler pour l’équipe de sa maison. Une façon pour elle de continuer à pratiquer le sport, mais pour la première fois de sa vie dans une équipe.
Aujourd’hui, Dariya arrive à la fin de sa quatrième année à Poudlard. Toujours aussi froide et hautaine, elle n’a que peu d’amis, mais elle ne s’en préoccupe pas réellement. Les seules relations qui lui importent sont celles qu’elle entretient avec son frère et ses cousins. Au-delà de cela, tout n’est qu’amitié feinte et fréquentation intéressée, ce qu’elle sait faire le mieux. Mais peut-être... Peut-être que là n’est pas le réel sens de la vie ?