@Alya R. Black & Adriel Knight But I see your true colors Shining through I see your true colors And that's why I like you
Les Pies de Montrose. Une équipe renommée dans le monde entier pour ses joueurs de talents et ses nombreuses victoires lors de la Coupe de la Ligue et la Coupe d’Europe. Plusieurs de ses joueurs se qualifiaient même pour la Coupe du Monde de Quidditch, ce qui n’était pas un mince exploit. L’équipe était connue même aux États-Unis parmi les connaisseurs. Fallait-il mentionner qu’Adriel avait éclaté de rire lorsqu’il avait appris que cette petite morveuse d’Alya Black faisait partie de cette équipe prestigieuse? Pas un rire méchant, bien au contraire: un rire de joie pour cette amie d’enfance qu’il imaginait parfaitement dans cet univers dynamique qu’étaient les ligues professionnelles de Quidditch. Adriel avait rangé la lettre écrite par Juliana Prewett qui l’informait de la nouvelle adresse et profession de son aînée, et aussitôt planifié se rendre à Montrose pour aller emmerder sa vieille amie lors d’un de ses entraînements.
Il fallait apparemment montrer patte blanche pour assister à l’entraînement des Pies, ou peut-être qu’Adriel était devenu trop "Américain" pour ne pas avoir l’air suspect aux yeux de ses congénères Britanniques. Il avait dû décliner son identité et prouver qu’il connaissait Alya Black depuis de longues années avant d’avoir enfin accès au stade de Quidditch. La prochaine fois, Adriel nota de se bricoler une fausse passe de journaliste pour s’éviter cet interrogatoire d’un ennui mortel. Il comprenait tout à fait que le stade des équipes professionnelles soient bien gardés, mais il ne fallait quand même pas se prendre pour Gringotts non plus!
Installé tranquille dans une des estrades, loin des journalistes même s’il cru apercevoir du coin de l’œil quelques objectifs de caméras se tourner vers lui, il s’était plutôt concentré sur Alya. La localiser tout d’abord à travers tous ces uniformes noirs et blancs, trouver une tête blonde qui lui ressemblait alors qu’elle filait à toute allure sur son balai. En douze années, ils avaient tous les deux changés pour sûr. Si Adriel avait grandit et gagné en muscles, même s’il conserverait toujours un aspect sec et fin, Alya avait assurément changée également… sans compter que l’on parlait d’une métamorphomage, alors elle pouvait être littéralement différente. Une fois certain d’avoir repéré son amie, il attendit la fin de l’entraînement pour manifester sa présence, même s’il y avait des chances qu’elle l’ait déjà aperçu, et il siffla la jeune femme.
- Hey blondasse! T’arrives presque à tenir sur ton balai maintenant, c’est un sacré progrès!
Une amitié faite de franche camaraderie et de crasses incessantes. Jamais au point de proclamer l’autre comme "meilleur(e)" ami(e) mais bien assez pour savoir qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre en cas de besoin. Du moins avant qu’un océan entier ne les sépare et qu’ils vivent leurs vies chacun de leur côté. Revoir Alya aujourd’hui, maintenant devenue une femme, ravivait chez Adriel tous ces souvenirs des visites que les Knight rendaient aux Black à la campagne, puis cette scolarité à Poudlard et toutes ces parties de Quidditch où ils s’étaient affrontés, elle chez les Gryffondors et lui chez les Serpentards. En dépit de cette différence de Maisons, ils s’étaient toujours soutenus et encouragés dans les défaites et les victoires.
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Alya R. Black
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Si on lui avait dit un jour qu’elle en serait là, Alya n’y aurait certainement pas cru. En plein entraînement, à pourchasser le vif d’or et effectuer pirouette sur pirouette pour tenter d’aider les poursuiveurs à déstabiliser l’équipe adverse, le tout non pas pour l’équipe de sa maison ou de son école, mais bel et bien pour une équipe professionnelle, une vraie de vraie, qui l’avait même amenée à être repérée par l’équipe nationale... Il n’y avait pas à dire, she was living the dream. Presque quatre ans déjà qu’elle avait réalisé son rêve mais chaque jour lui paraissait un peu plus improbable que le précédent. Les Pies étaient devenues sa deuxième famille, l’avaient accueillie à bras ouverts et l’encourageaient toujours un peu plus vers la grandeur. Déjà douée avant de les rejoindre – en toute modestie bien sûr – elle avait l’impression d’avoir encore plus appris en quatre ans à leurs côtés que durant toutes ses années de pratique précédentes. Certes, elle n’était pas ravie d’être sous le feu des projecteurs désormais, puisque la plupart des entraînements amenaient avec eux leur lot de journalistes tous plus agaçants les uns que les autres, mais c’était un petit prix à payer comparé à tout ce que ça lui apportait. Alors que l’entraînement approchait de sa fin – elle avait déjà attrapé le vif deux fois – elle se décida à effectuer une petite figure de plus, juste histoire de profiter un peu plus, et força donc sur ses mains, lâchant peu à peu prise au niveau de ses pieds pour les élever dans les airs, terminant debout sur ses mains, sur le manche de son balai. C’était l’une de ses choses préférées au monde, pratiquée depuis sa plus tendre enfance... Elle se souvenait encore de la tête de sa mère la première fois qu’elle l’avait fait, dans le jardin, sous les encouragements de Blaine. Elle avait failli avoir une attaque ! Bien sûr, elle ne l’avait pas fait en étant trop haut dans les airs et s’était lamentablement ramassé la tronche à peine une seconde après, mais avec les années, elle avait perfectionné sa technique. Elle retrouva sa position normale après quelques secondes et rejoignit le sol sous les cris de ses coéquipiers. L’un d’entre eux l’attrapa par les épaules et lui ébouriffa les cheveux, la faisant éclater de rire. Alors qu’ils se dirigeaient – comme à leur habitude – vers le petit groupe de fans présents, un sifflet retentit. Elle leva les yeux au ciel à ce son, prête à se retourner pour dire sa façon de penser au type qui osait... Avant d’entendre cette voix qu’elle aurait reconnue entre mille. Ça faisait pourtant des années qu’ils ne s’étaient pas vus, mais lorsqu’enfin ses yeux se posèrent sur lui, elle sut qu’elle ne s’était pas trompée. Quelques-unes de ses mèches virèrent au rosegold tandis qu’elle haussait un sourcil.
« Blondasse, huh ? Alors déjà, vu la teinte de la serpillère qui te sert de cheveux, j’ferais pas le malin. Et moi au moins je sais rester dessus ! »
Le coup était certainement plus que bas, mais Alya n’aurait pas été elle-même sans une bonne dose de sa maladresse légendaire. Adriel Knight. Il y avait peu de personnes qu’elle pouvait se vanter d’avoir dans sa vie depuis des millénaires, mais ce mec-là ? Merde, elle était certaine que leurs parents les auraient fiancés à la naissance s’ils avaient pu le faire. Fort heureusement c’était pas le genre de la maison, parce qu’elle manquait sévèrement d’un truc pour plaire à l’ancien Serpentard, et elle aurait préféré crever que de finir avec cette menace. Abandonnant l’équipe, elle se dirigea vers lui et le prit aussitôt dans ses bras, avant de saisir sa mâchoire, plissant les yeux.
« Qu’est-ce que tu branles ici, Joe l’Embrouille ? T’as traversé le monde juste pour v’nir me faire chier ? Ou peut-être que je te manquais trop, en fait ? L’arnque ! J’suis sûre que ma mère t’as dit où me trouver. Alors que ton père m’a même pas dit que tu revenais ! Vous êtes archi pas fiables vous les Knight. »
Elle lui frappa l’épaule, puis lança un regard vers son équipe, qui se dirigeait à présent vers les vestiaires.
« Tu m’laisses le temps de me changer et on va s’mettre la gueule à l’envers ? Sauf si ton séjour trop long de l’autre côté de l’océan t’a enlevé tes gênes britanniques et que t’aimes plus la bière ? Là j’pourrai rien pour toi. »
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Adriel Knight
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Adriel serait bien mort foudroyé si le regard d’Alya avait été un Sortilège Impardonnable, ce qui le fit pouffer de rire, surtout lorsque son expression passa de promesse de mort à la surprise, à une joie non feinte. La chevelure de la jeune femme ne mentait pas non plus sur les émotions qui la traversaient et il fut heureux de voir qu’elle n’avait pas trop changée en dépit des années. Il eut un rire franc par la suite, méritant parfaitement le coup verbal vicieux qu’elle venait de lui lancer, aurait même été déçu si elle ne lui avait pas renvoyé la balle.
En la voyant s’élancer vers lui, Adriel passa par-dessus le muret de l’estrade, se laissa glisser au sol et l’accueillit dans ses bras, la soulevant légèrement de terre pour la faire tourner avant de la reposer. Il avait continué à grandir depuis ses quinze ans, suffisamment pour la dépasser alors qu’il avait l’impression qu’elle était restée aussi minuscule que dans son souvenir. Souvenir qui était sans doute brouillé par les années, et parce qu’il était une grande perche donc tout le monde lui semblait petit. Il la laissa lui attraper le visage, s’attendant presque à une inspection complète pour voir s’il avait encore tous ses morceaux et fut aussi attendri qu’amusé des paroles et questions qui fusèrent.
- Ta sale gueule me manquait évidemment! Et oui ta mère est toujours heureuse d’absolument tout me dire à ton sujet. Attends de savoir ce qu’elle pense de ton dernier petit ami… Quant à mon père: il faut bien que j’aie hérité de quelques défauts de quelqu’un alors c’est lui qui prend.
Le flash d’une caméra plus loin le fit se redresser subitement et jeter un regard du coin de l’œil aux journalistes qui semblaient bien intéressés aux fréquentations d’une des joueuses fétiches des Pies de Montrose. Tant que la machine à fausses rumeurs n’était pas lancée, ça irait sans doute? Tournant sciemment le dos aux curieux, Adriel acquiesça avec entrain à l’invitation de son amie.
- De la vraie bière après des années de disette! Enfin! Va te changer et on va quelque part oui! Faut que je te parle d’un truc important. Essaie de te faire jolie, question que tout le monde ne se mette pas à hurler en te voyant. Je t’attends à la sortie du stade.
Tel que promis, Adriel l’attendit, s’allumant une clope pour tuer le temps, téléphone portable bien moldu à la main à la recherche d’un pub sympathique dans le coin pour boire ces quelques bières en bonne compagnie. Sitôt rejoint par Alya, il lui proposa le Market Arms, joli pub typiquement anglais doté d’une petite scène où un band jouait d’ailleurs ce soir. Un transplanage dans un endroit discret à proximité et ils furent à destination en quelques minutes à la marche, puis assis à une banquette, un menu et une carte des alcools glissés devant eux, enfin posés.
- Alors? Combien as-tu payé le pot-de-vin pour faire partie de l’équipe? Tu y as pas passé tout ton héritage familial j’espère? Un petit ami? Un chat? Qu’est-ce qui se passe de bien dans la vie de ma Black préférée?
Il avait à peine jeté un œil sur ce qui était offert, ayant déjà repéré ce qui ferait son bonheur sur le tableau noir près de l’entrée. Souriant à son amie, Adriel s’accouda contre la table, sortant son paquet de cigarettes et son téléphone de la poche de sa veste pour les déposer à portée de main.
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Alya R. Black
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Non franchement, y’avait pas meilleure surprise que ce qui était en train de se passer, là. Revoir Adriel après toutes ces années, c’était un sacré coup de nostalgie dans la gueule, mais c’était carrément plaisant. Il avait tellement changé, c’était indécent, mais elle aussi avait pas mal évolué, tout de même. Du moins, elle l’espérait. Ou peut-être pas. Elle aimait bien la gamine qu’elle avait été et elle aimait la femme qu’elle était devenue. Mais elles étaient liées, au fond, et elle aurait bien voulu savoir qu’elle avait gardé tous les bons côtés de la gosse qu’elle n’était plus. Elle ne put s’empêcher aussitôt de lui poser plein de questions, tellement surprise qu’il soit là. Elle leva les yeux au ciel en entendant que sa mère lui donnait tous les détails de sa vie, à la fois peu surprise et super agacée – mais un peu amusée, quand même.
« Sérieux, il faut que mon père lui foute une muselière. Elle abuse. Et toi t’abuses à croire que t’as presque pas de défauts. Crois-moi, ils sont encore plus nombreux que ton égo n’est grand. »
Grand sourire aux lèvres, Alya se sentait plus qu’heureuse. Ce petit banter entre eux lui avait largement manqué et c’était en quelques sortes rassurant de le retrouver aussi rapidement. Désormais habituée qu’elle était aux caméras, elle ne remarqua pas le flash plus que les autres, à mille lieux d’imaginer que sa vie personnelle était peu à peu aussi scrutée que sa vie professionnelle. Proposition lancée d’aller boire un verre, acceptée bien vite, avec une promesse de lui parler de quelque chose qui semblait le tracasser. Merlin qu’elle avait hâte.
« Such a tease ! T’as pas intérêt à tourner autour du pot sinon j’t’emascule. Oh et j’suis toujours jolie, connard. »
Et sans attendre, elle disparaissait, rejoignant rapidement les vestiaires après quelques sourires polis aux journalistes. Douche rapide, vêtements de rechange enfilés – un jean et un chemisier blanc, heureusement qu’elle avait prévu de sortir après l’entraînement dans tous les cas – et cheveux attachés en une queue de cheval haute bien serrée, elle sortit des vestiaires après avoir salué la meute de joueurs et joueuses surexcités qui lui servait d’équipe. Une fois dehors, elle repéra bien vite son ami d’enfance et donna une pichenette dans sa cigarette, l’écrasant ensuite sous son pied. Pas bon. Un petit transplanage et quelques secondes de marche plus tard, ils étaient enfin attablés, lui tirant un long soupir tandis qu’elle s’étirait. L’entraînement avait été long. Elle leva les yeux au ciel en entendant l’armada de questions qu’il posait à son tour et secoua la tête.
« J’ai payé moins que toi, j’crois. Pour être dans une vraie équipe, en plus, pas un ramassis de conneries Américaines, là. Pas de mec ni de meuf, ça file des boutons les relations. Un chat. Un appart. Et un compte en banque carrément bien rempli sans que ça ait aucun rapport avec mon nom de famille. C’est pas beau, ça ? »
Honnêtement, elle était plutôt fière de tout ça. Elle avait une vraie carrière, dans le milieu qui l’avait toujours passionnée, sans jamais que son nom de famille ne lui ait servi de tremplin. Elle jeta un œil au paquet de cigarettes qu’il venait de poser sur la table et claqua sa langue contre son palais.
« Jamais compris l’idée de se niquer les poumons quand on est sportif. Bref. »
Son regard se fit tout à coup plus dur tandis qu’elle accrochait le sien, dead serious.
« Maintenant dis-moi ce que c’est ce truc important dont tu voulais me parler. Parce que j’paie pas ta bière tant que tu m’as pas dit. Alors bouge-toi le cul, Knight, ou ça va mal finir. »
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Adriel Knight
Professeur de vol
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@Alya R. Black & Adriel Knight But I see your true colors Shining through I see your true colors And that's why I like you
Le bar était sympa, l’ambiance agréable et même si la compagnie était moche, en tout cas c’était ce qu’avait commenté Adriel quand il avait vu la tête que se ramenait son amie rien que pour la piquer un peu, la soirée risquait d’être amusante. Il ne put s’empêcher de rouler des yeux devant le récit quasiment platonique de la vie d’Alya. En même temps il savait très bien à quel point les ligues professionnelles étaient exigeantes et qu’il fallait être discipliné et garder le rythme, mais rien n’empêchait de commenter quand même!
- La petite vie parfaite et rangée, c’est à gerber. T’as même pas un plan cul pour passer le temps?
Apparemment, les relations sur le moyen ou long terme n’étaient pas non plus le champ d’expertise de la jeune femme avec qui il avait fait un nombre incroyable de bêtises quand ils étaient gamins. Ils s’étaient perdus de vue quand Adriel avait changé de pays, forcément, mais il n’aurait jamais imaginé qu’Alya allait avoir un cheminement sentimental aussi désastreux que le sien.
Par contre, il gronda lorsqu’elle fit le mauvais œil à son paquet de cigarettes, comme si ça avait encore de l’importance vu son état et le fait qu’il ne referait plus jamais de sport à proprement parler. Rien de trop exigeant ni trop intense du moins. Rien qui parvenait à lui faire courir l’adrénaline dans les veines comme le Quidditch le faisait.
- Je ne suis plus officiellement un sportif ma chérie, alors je me pourris la vie avec ce dont j’ai envie.
En fait, l’ironie était qu’il avait commencé la cigarette pendant les pauses qui entrecoupaient ses séances de réadaptation après sa chirurgie. Il n’y avait rien comme de se retrouver à l’extérieur avec des Moldus tout aussi éclopés que lui, à discuter de tout et de rien, pour rapidement voir un paquet de clopes circuler d’un fauteuil roulant à l’autre. C’était pas comme s’ils pouvaient se faire une partie de basket dans leur état. Sans davantage s’épancher sur les circonstances de son nouvel amour sur la cigarette, Adriel enchaîna plutôt sur cette chose importante qu’il voulait confier à son amie d’enfance. Probablement qu’elle seule comprendrait…
- En fait, j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir pendant et après mon accident, faire le point sur ma vie et tout ça. Y’a plein de gens que je pensais être des amis qui se sont défilés. Parce qu’aller visiter un type cassé de partout à l’hôpital c’est tout de suite moins glamour qu’aller à une soirée pour faire la fête. Adriel étira le bras pour attraper la main d’Alya et la serrer dans la sienne en lui adressant un sourire remplit de toute l’affection qu’il pouvait ressentir pour cette petite tête brûlée. Des vrais amis, je n’en ai pas tant que ça au fond. Tu comptes beaucoup pour moi Alya. Tu es une des rares personnes qui me connaisse réellement, qui me comprend et avec qui je passe toujours un bon moment. Si je suis revenu en Angleterre, c’était pour te voir. Il relâcha la main de son amie, pour prendre quelque chose dans la poche de sa veste, assez petit pour être caché dans sa main loin du regard d’Alya. Ça fait un moment que mes parents et mes grands-parents me disent que je dois remettre ma vie sur les rails, me poser et trouver quelqu’un de stable. Et pendant tout ce temps, mes pensées n’ont été que vers toi…
Adriel se leva, que pour contourner légèrement la table où ils étaient installés et poser un genou en terre, révélant une petite boîte de velours dans sa main alors qu’il regardait la jeune femme dans les yeux.
- Alya Black, est-ce que tu voudrais…
D’un mouvement du pouce la boîte s’ouvrit, pour révéler une bague munie d’une grosse pierre… en sucre (merci les sortilèges d’agrandissement pour faire tenir une aussi grosse sucette dans une si petite boîte). Ne tenant plus après cet extrême effort de poker face, Adriel éclata de rire.
- Avoue que pendant quelques secondes, tu y as cru Black! Je t’ai eue!
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Alya R. Black
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Ok, fallait l’admettre, il avait pas tout à fait tort, la blondasse. Le quotidien et la routine ça avait jamais trop été le délire d’Alya, mais fallait avouer qu’en ce moment, elle s’y était un peu résolue. Elle n’avait pas vraiment le temps pour l’imprévu, son quotidien était entièrement soumis à sa carrière. Que ce soit pour les Pies ou l’équipe nationale, elle passait tout son temps à s’entraîner, à apprendre de nouvelles techniques ou même à en développer. Le reste passait donc complètement au second plan et au final, ça lui allait bien. Un sourire moqueur étira ses lèvres.
« Un plan cul ? Nan. Mais plusieurs ? Carrément. »
La blonde avait toujours aimé papillonner d’une personne à une autre, sans trop se poser de question de stabilité ou d’autres trucs prise de tête du genre. C’était toujours la même rengaine, s’assurer que l’autre comprenait bien qu’il se passerait pas grand-chose de plus qu’un peu – beaucoup – de sport de chambre et que s’ils s’appréciaient l’un l’autre ça pouvait recommencer. Le reste... Pas trop pour elle. Et puis de toute façon, c’était pas comme si elle avait le temps pour penser à autre chose qu’au Quidditch et à elle-même. Le reste, ça viendrait plus tard. Ou peut-être que ça viendrait pas, d’ailleurs. Et dans ce cas tant pis, elle serait juste la tata cool qui apportait des cadeaux de dingues à ses neveux et nièces. C’était pas comme si elle voulait des enfants, de toute façon, alors à quoi ça servait de se trouver quelqu’un ? Si elle avait besoin d’une présence ou de quelqu’un à frapper sans raison, y’avait toujours son meilleur pote. Et Adriel, maintenant qu’il était revenu.
« M’appelle plus jamais comme ça, par contre. Y’a pas plus cliché que le type gay qui appelle ses potes « chérie ». Sérieux ils t’ont fait quoi là-bas ? J’pensais pas que c’était sur le crâne que t’étais tombé. Et j’espère que tu paieras ta tournée parce que j’ai laissé les miennes à l’appart. »
Faites ce que je dis pas ce que je fais ? Peut-être bien. Il lui arrivait de fumer, surtout quand elle sortait au pub, mais elle préférait ne pas en faire complètement une habitude en traînant un paquet partout. Soudain, l’attitude de son ami de toujours changea et elle plissa les yeux. Y’avait un truc pas net qui se tramait, là. Elle l’écouta sans rien dire, ne réagit pas quand il lui prit la main et se contenta d’hausser un sourcil. Il y eut une seconde, une toute petite seconde, même pas entière, qui la fit douter, mais elle leva les yeux au ciel sitôt qu’il ouvrit la boîte, avançant son bras pour le frapper derrière la tête.
« Abruti. »
Entre le côté plus que soudain de la chose, le ridicule de la situation et surtout son homosexualité, elle s’était tout de suite doutée qu’il était en train de lui raconter n’importe quoi. Elle le rejoignit dans son rire puis secoua la tête.
« Mais en plus t’es vraiment con, si t’avais fait ça bien j’suis sûre qu’on aurait pu se faire payer nos tournées toute la soirée ! Sérieux les Serpentard vous savez pas y faire, hein. Tellement décevant comme mec. »
Elle ne bougea pas d’un pouce et le laissa se rasseoir, volant au passage le bonbon qu’elle glissa dans sa poche, pour plus tard. Hors de question qu’elle se mette à sucer ça dans un pub avec déjà assez de regards masculins sur elle qui la foutaient en rogne.
« Bon et tu vas la cracher, ta pilule ? Ou bien il faut encore que je menace ? Parce que ça fait certes longtemps qu’on s’est pas vus mais j’sais très bien quand t’as un truc à m’dire et c’était pas cette demande en mariage bidon. Pis t’façon qu’est-ce que tu fous ici ? T’as trouvé l’grand amour et tu l’as suivi jusqu’ici ou quoi ? »
Rictus étirant les lèvres, elle le fixa d’un air de défi. Tout ça avait certainement un lien avec son accident, mais elle aimait savoir les choses et là, elle était certaine qu’il lui cachait un truc.
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Adriel Knight
Professeur de vol
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@Alya R. Black & Adriel Knight But I see your true colors Shining through I see your true colors And that's why I like you
Il avait eu un tout petit peu peur de choquer son amie d’enfance lorsqu’il avait évoqué le sujet d’ami(e)s avec bénéfice, mais Alya vint rapidement lui confirmer qu’elle avait grandit aussi de travers que lui du côté des mœurs. Il aurait été étonné de la savoir chaste et pure, mais vu l’âge auquel il était parti pour l’autre continent, elle aurait pu tomber du mauvais côté de la Force (le côté des Jedi pour les sorciers non connaisseurs de la culture Moldue. Tout le monde savait que le côté Sombre était plus séduisant.)
Le demi-vélane roula des yeux en ricanant, tant au sujet de son choix de petit nom débile pour son amie qu’au sujet des cigarettes sur lesquelles elle crachait avant d’en demander. Évidemment Adriel était incapable de résister: il positionna ses mains pour former un cœur, et forma avec sa bouche les mots MA CHÉRIE rien que pour emmerder Alya un petit peu plus. Elle allait devoir vivre avec le sobriquet maintenant qu’elle avait affirmé détester ça. Elle serait même la seule au monde qu’il appellerait ainsi. Avant de se faire décapiter, il poussa son paquet de cigarettes davantage entre eux, et déposa son briquet sur la table si elle désirait passer des paroles aux actes. Pour la suite… en fait ça avait vraiment pris tout le self-control d’Adriel pour arriver à faire cette petite scène qu’il avait décidée sur le vif quelques heures avant de se rendre à l’entraînement d’Alya. Il avait vu la bague en bonbon près de la caisse d’une supérette et n’avait pas pu résister.
La claque était bien méritée, et Adriel riait de bon cœur tout en reprenant sa place sur la banquette. Ça faisait un moment qu’il n’avait pas rit comme ça, pour un truc idiot, avec quelqu’un qu’il appréciait et son regard bleu pétillait de bonne humeur.
- Tu penses vraiment que je serais capable d’avoir l’air crédible à demander une fille en mariage? Tu vis dans un beau rêve ma grande si tu crois ça. Je suis pas acteur quand même! Cela dit, si on en vient à quarante ans tous les deux et qu’on a personne, je reviendrai peut-être avec une proposition du même genre question qu’on deviennent deux vieux cons ensemble. La menace est réelle.
Il allait probablement être mort avant cet âge. Soit parce qu’il se serait flingué à force de vivre des frustrations en lien à son état, ou bien il aurait commis une imprudence de trop et se serait définitivement rompu le cou. La conversation s’interrompit un instant entre la sommation de parler sérieusement cette fois et ce qu’avait à dire Adriel, le temps de commander leurs bières et que la serveuse reparte. Le blond appuya ses avant-bras sur la table, regardant sa vieille amie dans les yeux, un léger sourire en coin flottant sur les lèvres, sourire qui disparut rapidement.
- En fait, j’ai accepté un poste à Poudlard, pour être le nouvel instructeur de vol. Je reviens au Royaume-Uni pour au moins un an, peut-être plus si je m’y plais. Adriel marqua un court instant de silence et passa la main dans ses cheveux, l’air préoccupé, avant d’aller piocher une cigarette dans son paquet et la coincer entre ses lèvres. Et si je déteste ça? S’il me prend l’envie d’en jeter un du haut du troisième but parce qu’il me tape sur les nerfs? Les cours, la théorie, la pédagogie, c’est beau sur papier, mais en vrai si je pète un câble et que l’héritage maternel prend le dessus? Comment on annonce à des parents que le nouvel instructeur de vol a bouffé leur sale gamin? Un soupir dépité rien qu’à s’imaginer la catastrophe, bien qu’il ne pensait pas réellement dévorer un élève. Il était demi-vélane quand même, pas lycanthrope, mais l’image parlait d’elle-même pour illustrer les extrêmes dont il était capable s’il perdait le contrôle de ses émotions. Il prit le briquet qu’il avait posé sur la table pour allumer sa clope et en tira une taffe avant de conclure. Et y’a quelqu’un que je m’attendais pas à voir à Poudlard. Un type que j’ai connu aux États-Unis et… dire que je l’ai dans la peau serait un euphémisme.
Un autre soupir et il fit le geste de tirer le cendrier du bout de l’index pour le placer entre eux avant de ramener son regard sur Alya.
- J’suis foutu hein?
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Alya R. Black
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playerMessages : 1869 Date d'inscription : 02/05/2020
Quel abruti, ce mec. Comme si elle allait croire une seule seconde qu’il voulait réellement la demander en mariage. Tss. N’empêche que ça lui faisait plaisir, ce genre de conneries, parce que ça faisait longtemps qu’ils s’étaient pas fait de vacheries du style et qu’il lui avait peut-être un peu plus manqué que ce qu’elle avait pu croire. Ça faisait du bien de retrouver sa face de con. Elle leva les yeux au ciel à sa remarque suivante.
« T’es au courant qu’il y a pas écrit gay sur ta tronche ? D’ailleurs y’a même moyen que y’ait beaucoup de gonzesses qui te pensent hétéro. Pour le mariage quarante ans passés désolée mais j’ai déjà un plan. Après rien n’empêche un ménage à trois en vrai. Tout le monde serait satisfait sexuellement en plus, comme ça. Pas mal. On en reparle. »
Bien entendu qu’elle avait déjà abordé le sujet avec son meilleur pote. De toute façon, ils vivaient déjà comme un vieux couple, alors pourquoi pas. Ajouter Adriel à l’équation pourrait rendre les choses encore plus amusantes. M’enfin, ça n’arriverait certainement jamais. Peut-être même qu’ils seraient déjà morts avant leurs 40 ans. Elle un peu plus certainement, puisque lui n’était plus dans la course pour une blessure mortelle sur le terrain. L’atmosphère s’alourdit un peu lorsqu’Alya insista pour savoir ce qu’il se passait dans la vie et la tête de son ami et elle comprit donc que les choses étaient pour une fois sérieuses. Elle haussa les sourcils, très surprise, à l’annonce de son nouvel emploi. Alors ça, elle s’y attendait pas. Il enchaîna tout de suite avec une avalanche de doutes et ça lui fit lever les yeux au ciel avant de se redresser et lui frapper à nouveau le crâne.
« Ferme-la. Tu pleures avant d’avoir mal, j’te jure c’est insupportable. Si t’aimes pas tu te casses et voilà. Ce sera pas le premier changement de prof à Poudlard, ils vont survivre. Et si tu sens que t’es prêt à sortir les griffes, tu t’éloignes et tu vas hurler un bon coup dans la forêt interdite. Comme ça, pas de dégâts. Sauf peut-être pour les pauvres centaures. »
Elle ne doutait pas du fait que les gamins seraient probablement insupportables à gérer, mais elle avait suffisamment confiance en lui pour savoir qu’il serait un bon prof. Peut-être pas le plus patient ni le plus encourageant, mais il était bon dans son domaine, il avait des trucs à leur apprendre à ces petits cons. Il alluma une cigarette et elle soupira, interrompue dans sa critique par les mots qu’il prononça ensuite. Un type. Qu’il avait dans la peau ? Ça, c’était carrément nouveau. Inattendu. Et flippant. Depuis quand il avait des sentiments amoureux ? Ça fonctionnait pas comme ça. Elle fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour lui répondre... Mais rien n’en sortit. Utterly speechless. C’était vraiment la chose à laquelle elle s’était le moins attendue en retrouvant son ami. Elle se secoua rapidement et saisit la cigarette, l’éteignant.
« J’sais pas comment ça se passe dans ton pays de dégénérés, là, mais ici on n’a pas le droit de fumer dans les pubs. »
Il lui fallut encore un peu de temps pour remettre ses idées en place avant qu’elle ne reprenne la parole.
« T’es carrément dans la merde, on va pas se mentir. »
Elle avait jamais trop expérimenté, mais elle était presque certaine que c’était pas très fun d’avoir des sentiments pour quelqu’un. Ok, peut-être que son propre cerveau avait tendance à toujours retourner vers une certaine personne croisée durant ses études, mais hors de question qu’elle avoue ça à voix haute, ça existait pas. Bosser avec ladite personne, ça allait probablement être l’enfer. Un sourire étira les lèvres de la blonde et elle attrapa la main de son vis-à-vis, la pressant doucement.
« Va falloir que tu me racontes tout, par contre. Parce que là j’ai pas assez d’infos et if I want to root for you il m’en faut plus. »
Elle laissa aller sa main et le fixa en plissant légèrement les paupières.
« Parce qu’il y a deux secondes tu me parlais de mariage à quarante ans et encore célibataire, et là tu m’dis que t’es amoureux, forcément je me pose des questions. »
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Adriel Knight
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Il savait bien qu’il n’avait pas ses préférences intimes écrites sur le front, sinon il n’aurait pas aussi souvent des femmes qui lui tournaient autour. Et même quand il devait en venir aux faits avec certaines quant à son homosexualité, certaines ne comprenaient pas et insistaient. Au moins, le fait de ne plus être joueur dans une équipe professionnelle allait lui retirer ce genre de groupies qui ne cherchaient qu’à se faire une vedette de Quidditch, en prime d’être professeur à Poudlard, ce qui donnait tout de suite une aura d’ennui complète à n’importe qui. Adriel se contenta de ricaner et secouer la tête d’entendre Alya faire déjà des plans de retraite qui l’incluraient dans sa dynamique.
- T’es en train de me dire que Luke t’as pas encore abandonnée avec les poubelles du mardi? J’exige une copie des clés de votre appart. Et tu l’appelles pour qu’il vienne nous rejoindre, à moins que tu me dises qu’il est devenu moche et n’a plus ce petit cul d’enfer.
Le trio infernal serait-il de nouveau réuni? Ils en avaient donné des cheveux blancs à leurs professeurs et à leurs parents! Jamais assez pour se mériter l’expulsion, jamais rien de trop grave, mais ils ne tenaient pas sagement en place. Et puis, Luke avait été un ancien flirt pour Adriel, à cette époque où tous les adolescents sont un peu maladroits et découvrent leur sexualité. Disons que les deux avaient fait pas mal d’exploration avant que le blond ne quitte pour les États-Unis. Il était très curieux de voir ce qu’il était devenu et comment le courant passerait entre eux. Est-ce que les années auraient mis un terme à leur amitié ou est-ce que ce serait comme retrouver ses vieilles pantoufles comme avec Alya? (oui il la traitait de vieille pantoufle, elle ne méritait que ça!)
La conversation prit un ton plus sérieux. Il s’était attendu à ça, forcément, mais ne pensait pas que ça viendrait aussi tôt. L’avantage avec Alya était qu’il pouvait tout lui dire, sans filtre, sans gêne et qu’elle était toujours volontaire pour lui remettre les idées en place de quelques bonnes paroles bien senties. Ou un coup sur le crâne, vu comment elle y prenait gout en ce moment, ce qui fit ricaner Adriel. Au fond elle avait raison, comme toujours même si le blond ne le dirait pas à haute voix. Bien entendu, briser un contrat aurait des conséquences mais il n’était pas en péril financier, pas avec la compensation à vie que la Ligue américaine de Quidditch lui versait suite à son accident. Il ne roulait pas sur l’or mais avait de quoi pour vivre; ça leur aurait coûté moins cher s’il était mort en vrai. La vie prenait des chemins bien étranges parfois, tout comme le fait qu’il serait réuni avec celui qui lui faisait tourner la tête depuis son arrivée à Ilvermorny. Il ne l’avait pas vue venir celle-là, et aurait hésité à poser sa candidature à Poudlard s’il avait su que Levi De Griveau faisait partie du corps professoral. Il avait promis de ne jamais plus interférer dans la vie de l’autre, et voilà qu’il y sautait à pieds joints. Adriel ne savait plus de quel côté se lancer, et apparemment Alya également; elle n’avait aucune réplique cinglante à lancer pour une fois, ce qui était très rare. Par dépit sans doute, elle se rabattit sur sa cigarette fautive en ces lieux, chose que le demi-vélane n’avait pas du tout noté. Autre pays, autre mœurs.
- Ils sont bien trop occupés à décider à la place des femmes de ce qu’elles doivent faire de leurs corps et refuser de légiférer leurs armes à feu. Les Moldus américains sont complètement fous et la plupart des Sorciers également.
Il exagérait à peine en plus. Plusieurs États avaient bien entendu interdit la cigarette et ses dérivés dans les lieux publics mais plusieurs résistaient à la tendance, dont ce bon vieux Texas qui était quasiment un monde à part dans ces grands États-Unis d’Amérique. Même à Ilvermorny, le choc des différentes cultures entre chaque État d’où provenaient les Sorciers aurait pu faire un sujet d’étude d’anthropologie. Lui-même avait eu du mal à s’y faire, heureusement son intégration rapide aux Womatou avait grandement aidé à l’affaire. Mais bref, là, ils discutaient des appréhensions d’Adriel face à son ancien amant d’un soir et il rendit la pression de la main qu’Alya venait de serrer. Il était dans la merde oui, parce qu’il serait incapable de traiter Levi comme une simple ex-aventure d’un soir, pas vu comment il l’obsédait encore aujourd’hui alors qu’il ne l’avait même pas encore revu. Par contre, il ne pouvait pas tout révéler à son amie d’enfance, il avait promis, mais il pouvait en dire suffisamment pour qu’elle se fasse une bonne idée de la situation.
- Un type que j’ai croisé à Ilvermorny, un peu plus vieux que moi mais pas de quoi faire un scandale. J’ai été… starstruck au premier regard. Je crois que j’ai passé pas loin de sept ans à lui faire du pied avant que je me décide à lui extirper un oui ou un non de manière claire la veille de mon départ pour le Texas. On a couché ensemble et c’était… c’était comme si je venais de trouver tout ce dont j’avais besoin pour être parfaitement heureux. Je pensais pas que ça pouvait exister se sentir comme ça. J’ai pas réussi à me l’enlever de la tête depuis, ni réussi à le remplacer en dépit d’un nombre quasiment gênant d’aventures que j’ai pu cumuler. Il m’a jamais recontacté depuis ce soir-là, pas même envoyé une foutue Get well card après mon accident. Et là, il va être mon collègue à Poudlard.
Anxieux, chose qui était très rare pour Adriel qui jouait avec ses doigts et tapotait sur la surface de la table, avant de se rendre compte de son manège et de prendre sa pinte de bière qui venait d’arriver pour en boire une gorgée. Une gorgée pour se donner un peu de courage pour parler de la suite, parce qu’Alya était bien au courant de ce qui lui était arrivé mais elle ignorait les tenants et aboutissants. Et s’il pouvait parler de ça à quelqu’un, c’était bien elle. Avec elle, il était suffisamment à l’aise pour aborder le sujet.
- De toute façon je pense pas me rendre à quarante ans dans ma condition. Faut déjà que je me considère chanceux de pas avoir fini dans un cercueil ou dans un fauteuil roulant paralysé de la tête aux pieds. J’ai une collection complète de plaques et de vis en titane dans ma colonne vertébrale et on m’a bien averti que si ça finit par tordre, je suis fichu. Personne voudra faire sa vie avec un mec aussi hypothéqué. Alors l’amour? Je pense que c’est même pas un mot envisageable.
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Alya R. Black
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L’idée de finir mariée à son meilleur pote et d’ajouter la pièce manquante de leur trio à l’équation, c’était plutôt marrant. Elle leva les yeux au ciel en l’entendant exiger les clés, puis son sourire s’agrandit légèrement.
« Son cul est toujours aussi cool. He truly aged like fine wine. D’ailleurs il va probablement m’engueuler, j’viens de me souvenir qu’on était tous censés passer par la case kiné ce soir. »
Travailler avec Luke, c’était carrément cool. Elle avait toujours quelqu’un vers qui se tourner dans l’équipe, et puis il fallait avouer qu’il était quand même vachement doué dans son domaine. C’était quand même plus agréable de se faire manipuler par lui que par un inconnu, comme c’était le cas quand elle s’entraînait avec l’équipe d’Angleterre. Se détournant légèrement pour masquer ce qu’elle s’apprêtait à faire, elle sortit sa baguette. Petit message écrit sur un morceau de papier, double enchantement pour le transformer en note volante puis le rendre invisible aux yeux moldus, et voilà qu’il s’envolait, direction Luke. Savoir s’il allait vraiment se ramener ou non, c’était une autre paire de manches, mais au moins il était prévenu. Le côté un peu trop sérieux qui s’emparait de la conversation la mettait mal à l’aise, pas franchement habituée à ce genre de trucs avec Adriel, mais après tout pourquoi pas. Elle était aussi capable de ne pas plaisanter pendant plus de quelques secondes. La distraction créée par la cigarette fut la bienvenue et un rictus étira ses lèvres en entendant le constat glaçant et pourtant véridique sur le pays dans lequel son ami avait habité des années durant. Ce pays la terrifiait, si elle était tout à fait honnête, et elle se savait chanceuse d’être née de ce côté de l’Atlantique. Bon, ce n’était pas non plus le monde le plus parfait qui soit, mais c’était quand même un peu mieux par ici. Moins flippant, du moins. Mais bien évidemment, le sujet de l’affection d’Adriel revint vite sur le tapis et elle écouta – en silence, pour une fois dans sa vie – complètement fascinée par l’idée que son ami puisse être à ce point sentimental. C’était vraiment étrange, de l’imaginer ainsi, à courir après quelqu’un. Elle fronça légèrement les sourcils en faisant le calcul et ses yeux s’agrandirent ensuite de surprise.
« Attends... Attends... T’avais 15 ans et t’as mis sept ans... Mec... C’était ton prof ? »
Ok, c’était quand même un peu choquant, mais mieux valait pas s’attarder sur ça, vu l’air de chien battu du blond. Mais quand même, elle s’y était pas attendue, à celle-là.
« Bon. T’as plusieurs options. Soit tu recommences ce que t’as fait à Ilvermorny, puisque ça a fini par fonctionner. Soit tu décides qu’il peut aller se faire foutre et dans ce cas tu lui adresses même pas la parole. Soit... Je sais pas. Tu veux quoi, de ce mec ? Un truc sur le long terme ? Si t’es sûr que c’est vraiment la personne pour toi, j’te dirais bien de pas lâcher le morceau, ce serait con qu’il te file entre les doigts. »
Elle tenta un sourire rassurant, mais les quelques mèches vert pomme qui se glissaient petit à petit dans ses cheveux ne trompaient pas : elle était inquiète. Il avait l’air complètement au fond du trou, quand il parlait de ce type mystérieux, et ça ne lui disait vraiment rien qui vaille. C’était en partie pour ça, qu’elle croyait pas en l’amour ; parce que ça faisait plus de mal que de bien. Elle prit à son tour une gorgée de bière tandis qu’il continuait de parler, exposant ses doutes quant à l’avenir. En même temps, ça devait être difficile d’envisager de couler des jours heureux après l’énorme chute qui l’avait immobilisé. Elle soupira doucement et haussa les épaules, soudainement très sérieuse.
« T’as raison. Nan, franchement, vaut mieux être pragmatique. Autant arrêter tout de suite d’essayer de vivre le moindre truc, hein. On va pas se mentir, t’es carrément foutu. Plus bon à rien, tout ça, quoi. On part sur quoi... Trois mois à vivre ? Ça me paraît plutôt correct. Ouais, abandonne direct en vrai. »
Yeux levés au ciel, nouvelle gorgée de bière avant de reprendre.
« Plus sérieusement. Arrête tes conneries. T’es pas du genre à abandonner, le fait que tu sois allé chercher la médecine moldue pour t’en sortir ça le prouve. Alors pourquoi t’es fataliste comme ça, là ? C’est l’autre qui te fait cet effet ? Parce que si c’est le cas tu me dis, je débarque à Poudlard et je l’éclate. »
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Adriel Knight
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Adriel n’avait rien répondu à la question à savoir si celui qui le rendait dingue depuis son adolescence avait été un de ses professeurs. Il se contenta d’un regard, un air entendu comme quoi Alya venait de taper dans le mille. Il n’avait pas envie de parler de ce fait ou l’entendre dire que ce n’était pas raisonnable. Parce qu’il s’en foutait. Ce n’était pas important. Ni même leur différence d’âge. La seule chose qui comptait était qu’il n’avait jamais ressenti tout ça pour qui que ce soit d’autre, et que ces sentiments n’étaient pas disparus avec le temps. Il ne faisait qu’en discuter avec son amie et il se sentait passer par toute la gamme des émotions. Adriel secoua la tête en roulant des yeux et cette fois ce fut lui qui assena une claque derrière la tête de la blondasse.
- T’as un déficit d’attention ou quoi? Il est pas intéressé! Ça fait quatre ans et il a même pas eu un vague signe de la main en ma direction alors que j’ai passé près de crever. Si ça c’est pas un message clair, je me demande bien ce que c’est. Ce que je vis c’est à sens unique. Si je pensais que j’avais une minuscule chance, je foncerais et je chouinerais pas, mais c’est ça le problème: c’était probablement qu’une passe de cul ce soir-là pour lui.
Adriel glissa ses doigts dans ses cheveux blonds, tant pour les chasser de son visage que par désarroi complet. En prime, il devait vivre avec une réalité pas toujours agréable qui consistait en ses colocataires de métal à l’interne; une symbiose pas toujours facile et qui le limitait dans ses mouvements et activités comparé à avant. Il ne serait plus capable de suivre Alya et Luke dans leurs conneries comme avant ou comme n’importe qui de cet âge. Il avait repris une gorgée de sa bière pendant qu’elle restait fidèle à ses habitudes et poussait la situation à des extrêmes. Alya avait le chic de tout dédramatiser, mais parfois c’était à se demander si elle comprenait réellement certains enjeux ou si elle faisait simplement du déni. Adriel roula des yeux et abandonna l’idée d’être sérieux sur ce point. Elle constaterait bien assez tôt ce qu’il en était par elle-même.
- Ouais. En fait je suis venu te quémander un petit Avada Kedavra pour en finir proprement. Tu sais, aussi bien que ce soit fait par une amie.
Non, il n’était pas suicidaire, merci bien. Il avait eu droit à beaucoup plus de consultations en psychologie qu’il n’en avait eu envie. Les Moldus ne connaissaient pas les Vélanes, et encore moins leurs rejetons hybrides, alors probablement qu’un cas comme Adriel avait dû paraître à risques à leurs yeux, même si Calanthe la mère d’Adriel ne se faisait aucun soucis de son côté car elle comprenait parfaitement ses réactions et émotions. Les deux blondes avaient probablement levé les yeux au ciel dans une synchronisation parfaite, comme par le passé, et pendant qu’Alya le sermonnait encore un peu plus, Adriel appuya son menton dans sa main, un sourire en coin, et il finit par hausser les épaules.
- Bien sûr que c’est lui qui me fait cet effet! Je vais être son collègue. Il va être là, tout près, tous les jours et les deux seules choses que je vais penser en le voyant seront : "Heeeeyyy tu te fiches total de moi alors que moi j’embrasserais le sol sous tes pieds" et "De toute manière qui voudrait s’investir dans une relation avec un mec qui peut finir paralysé parce qu’il va avoir soulevé un chat obèse?"
Il avait lancé ses deux dernières phrases sur un ton léger et amusé, parce qu’il savait que c’était la merde son histoire et qu’il n’y avait pas de solution magique. Il soupira et joua pensivement avec son verre de bière.
- Sinon ton équipe? J’espère que vous allez arrêter de vous traîner les pieds et remporterez la coupe cette année, pas question que je me gèle le cul dans les gradins pour des perdantes.
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Alya R. Black
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Bon, ben visiblement, le silence valait pour réponse. Surprenant, mais bon de ce qu’elle avait entendu, ça se contrôlait pas vraiment ces trucs-là, donc c’était pas comme s’il avait fait exprès de tomber amoureux d’un croulant. Elle le fusilla du regard quand il osa lui frapper l’arrière du crâne. C’était sa spécialité à elle, ça, il se prenait pour qui, la blondasse ? Elle haussa ensuite les épaules, avalant une gorgée de bière avant de répondre.
« Alors ouais, j’ai un déficit d’attention, j’pensais que t’avais capté depuis l’temps. Mais j’vois pas ce que ça vient foutre là. Qu’est-ce que t’en sais qu’il est pas intéressé ? Il a bien été intéressé à un moment si il s’est passé un truc. Au pire demande-lui si pour lui c’était que du cul, au moins t’auras la réponse et tu pourras passer à autre chose ou alors te morfondre mais en ayant au moins une vrai justification. Parce que là t’es dans le flou mec. »
Alya était presque toujours franche et honnête, alors passer la moindre seconde dans une situation où elle n’avait pas toutes les réponses en main, ça la saoulait. Bon, ok, peut-être qu’il y avait une situation dans laquelle elle n’avait pas toutes les réponses, mais ça, ça restait dans le coin sombre et fermé à clé de son esprit tordu. Imaginer qu’Adriel était dans ce cas depuis des années ? Franchement, l’angoisse. Mais bon, fallait soutenir le copain, l’aider dans ses conneries et tenter d’être là pour lui-même s’il faisait de la merde. Soupir dramatique et regard blasé en l’entendant acquiescer à ses propos, parce qu’il fallait pas déconner non plus. Il était vraiment pas drôle quand il parlait de son petit cœur tout mou d’ado prépubère. N’empêche qu’il avait aussi l’air ultra mignon, et que du coup Alya avait presque envie de lui pardonner sa morosité. Mignon... Et complètement gerbant, aussi. Parce que l’amour, c’était ça : la gerbe. L’angoisse. La douleur, aussi. Quelles jolies perspectives. Franchement, ça puait carrément d’être amoureux, et elle en avait encore une preuve sous les yeux. Pour le reste, elle pouvait pas dire grand-chose. Elle savait très bien que le moindre remous pouvait envoyer sa carrière entière valser, détruire tout ce qu’elle avait construit à la force seule de ses bras, voire la tuer. À la place d’Adriel, elle ne savait absolument pas où elle en serait, comment elle aurait réagi. Le Quidditch, c’était sa vie entière, elle n’avait toujours eu que ça en tête, seule possibilité envisagée d’avenir, rien d’autre qui comptait. Sans ça... Elle était qui, au juste ? Elle leva quand même les yeux, pour la forme, et secoua la tête.
« Vous avez qu’à prendre un chat pas obèse, ça règlera le problème. »
Sourire malicieux aux lèvres, avant d’éclater de rire à la question posée.
« Mais t’abuses ! Tu nous as même pas vu jouer, encore. La preuve, y’a plus de mecs que de meufs dans mon équipe. J’aime pas me prononcer à l’avance sur les championnats, mais je pense qu’on a une bonne chance de réussir, ouais. »
Longue gorgée de bière, puis sourire triomphant lancé à son ami d’enfance.
« Mais je crois surtout que c’est enfin mon année. Cette fois c’est la bonne. Je repars pas sans la médaille du dangereux en fin de championnat. »
Ça avait toujours été son rêve, cette foutue médaille. C’était l’objectif ultime, pour elle et son côté casse-cou. Figures toujours plus spectaculaires, jamais la moindre hésitation à poursuivre le vif où qu’il aille... Elle avait informé son entraîneur de son but et il l’aidait petit à petit à dominer toutes les peurs possibles, la poussant autant que possible pour qu’elle y parvienne. C’était aussi ce qu’elle aimait avec cette équipe : chacun avait la place d’y grandir et de s’y accomplir.
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Lucius B. Malefoy
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playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
Je n'avais pas attendu Alya bien longtemps, j'avais bien compris qu'elle ne viendrait pas, probablement qu'elle avait oublié, c'était bien son genre. J'étais chez nous, me laissant tomber sur le canapé avec de quoi grignoter, bien décidé à passer la soirée tranquille, jusqu'à ce que je reçoive un bout de papier. Pas besoin de chercher bien loin, j'avais directement reconnu l'écriture de ma meilleure amie. Elle était au bar donc.. Avec Adriel ? Qu'est-ce qu'il foutait là lui ? La dernière fois que j'avais entendu parler de lui, c'était par rapport à son accident, mais rien qui concernait une visite au Royaume-Uni. Pas la moindre hésitation de ma part, je m'étais levé du canapé, avant rangé le bordel que j'avais déjà mis d'un coup de baguette, et je m'étais dirigé vers ma chambre. Mon jogging avait été remplacé par un jean, j'avais renfilé mes chaussures et j'avais transplané dans une ruelle isolée qui était accolée au bar dont il m'avait donné l'adresse. J'avais traversé les quelques mètres qui me séparaient de l'entrée du bar avant de la pousser, cherchant du regard ceux qui seraient mes camarades de beuverie pour la soirée.
Passage au bar avant de les rejoindre, j'étais arrivé en posant ma bière sur la table. « Alors, c'est pour ça que tu rates tes séances toi ? » Je m'étais laissé tomber sur un des tabourets, tournant la tête vers Adriel, le dévisageant alors qu'un sourire s'étendait sur mes lèvres. « Adriel Knight ! Qu'est-ce que tu fous là toi, dis-moi ? Et surtout, t'es dans le coin depuis quand ? J'ose espérer que tu nous as pas trop fait attendre, quand même. » Bière amenée jusqu'à mes lèvres, j'en prends une longue gorgée avant de la reposer sur la table. « Et laisses moi deviner, j'imagine que vous parliez de Quidditch? Si c'est le cas, vous êtes vraiment barbants et bien trop prévisibles. »
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Adriel Knight
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Adriel avait simplement secoué la tête et roulé des yeux, abandonnant l’idée d’obtenir un réel bon conseil de la part d’Alya et préféra laisser tomber le sujet pour réorienter sur le Quidditch. Sujet qu’il adorait malgré tout, qui avait fait partie de sa vie jusqu’à son accident et qui le resterait d’une manière différente désormais. Il ricana en entendant les protestations amusées de son amie d’enfance, très amusé de sa répartie qui lui avait vraiment manquée.
- Tu es en train de me dire que des mecs acceptent d’être appelées « des pies ? » Ils sont tous gays ou quoi? Tant qu’à ça je vais continuer d’encourager les Harpies d’Holyhead, ce sont des vraies guerrières celles-là!
Mais inutile d’être très observateur pour constater l’évanouissement du sourire d’Adriel à la mention du titre que briguait son amie. Là sur le coup il avait envie de la secouer comme un prunier en lui hurlant de ne pas faire l’idiote pour une ridicule médaille. Ou de lui montrer les radiographies de sa colonne vertébrale, tout pour lui faire réaliser que le Quidditch ne valait pas la peine de risquer sa vie. Il la regardait, se demandant de quel côté de la tête il allait la frapper en premier lorsque l’arrivée d’un inconnu qui s’invitait à leur table lui fit tourner la tête. Adriel did a double take before realizing who the heck was that. Le blond haussa lentement un sourcil, son regard passant en revue ce nouveau décor humain, ayant du mal à percuter qui c’était, tellement ses souvenirs et la réalité ne cadraient plus vraiment.
- Holy shit. Luke? On parlait de ton cul justement mais j’aurais jamais imaginé que t’avais aussi bien vieillit! Ayla je m’attendais à rien et constat: elle est toujours aussi moche mais toi t’as gagné en manliness depuis nos quinze ans!
À travers toutes ces conneries, Adriel s’était levé pour faire une brève accolade à son ancien ami de plans foireux en tous genres et lui donner une tape dans le dos, le salut typiquement mec quoi, avant de reprendre sa place et de faire un bref récapitulatif des questions qui venaient de lui être mitraillées par Luke.
- Alors pour te mettre à la page: je suis au pays depuis un peu moins d’une semaine, je me suis recyclé en prostitué de luxe comme seconde carrière et on discutait de macramé et des vertus du chanvre. Je ne comprends pas du tout pourquoi on parlerait de Quidditch, sinon pour que je réserve une place pour Alya auprès de mon chirurgien moldu pour qu’il joue à Frankenstein avec elle après qu’elle ait embrassé la pelouse d’un terrain de Quidditch en tentant de remporter un titre de casse-cou. Et toi? Tu as finalement compris qu’une carrière dans les arts était ton créneau?
Incapable de rester sérieux plus de dix secondes maintenant que le trio était rassemblé. Adriel souriait comme il ne l’avait pas fait depuis un long moment, se sentant un peu plus léger et enjoué tout d’un coup, et ce n’était pas parce que quelqu’un avait mis un truc dans sa bière; simplement ce petit bonheur de renouer avec tous ces souvenirs heureux grâce à Ayla et Luke.
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Alya R. Black
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playerMessages : 1869 Date d'inscription : 02/05/2020
Yeux plissés dans la direction de celui qui insultait très ouvertement son équipe. Alya avait bien envie de lui foutre son poing dans la tronche, mais elle se retiendrait pour cette fois. Plutôt d’accord avec la description faite de l’équipe qui avait été celle de sa mère – désormais retraitée même si elle n’était pas si vieille que ça – mais qui n’avait pour elle jamais été envisageable. Même si elles n’évoluaient pas au même poste, il était pour Alya hors de question d’évoluer dans l’ombre de sa mère. Son nom de famille était déjà suffisamment compliqué à porter comme ça, pas besoin d’en rajouter. Elle se contenta pour toute réponse de faire claquer sa langue et de secouer la tête avant de boire une gorgée de bière. Elle perçut bien rapidement le changement d’attitude de son ami – ce qui la surprit un peu, elle n’aurait pas pensé être encore capable de le comprendre si vite – et ne poussa pas non plus le sujet de la médaille briguée. Après tout, il semblait logique que le sujet soit difficilement abordable pour quelqu’un qui venait de perdre sa carrière entière suite à une mauvaise chute. Mais les choses étaient plus que différentes dans le cas d’Alya. Elle avait beau faire de nombreuses folies sur son balai, elle connaissait ses limites et ne se mettait jamais en danger réel. Et puis, Adriel était tombé des suites d’une attaque immonde d’un abruti à qui l’on aurait dû confisquer sa baguette histoire de lui faire comprendre la leçon.
Une bière claqua sur la table et Alya s’en saisit immédiatement, piquant une gorgée sans même regarder Luke, qui venait de s’installer. La sienne n’était pas vide, mais celle-ci était plus fraîche. Et puis, elle adorait l’emmerder, aussi, il fallait le dire.
« Ouais j’manque mes séances pour une face de gnou même pas capable d’être un minimum gentil, ouais. Et alors ? T’inquiètes pas, t’auras d’autres occasions de manipuler mes muscles, puisque ça a l’air de te passionner tant que ça ! »
Depuis qu’il avait rejoint l’équipe en qualité de kiné, Alya ne faisait plus confiance à personne d’autre pour prendre soin de ses muscles et articulations. Luke était doué dans son domaine, et elle savait pertinemment qu'il ne franchirait aucune limite qu’elle lui poserait. Nouvelle gorgée de bière – la sienne, cette fois – tout en écoutant les deux hommes parler. C’était vraiment trop bizarre de se retrouver comme ça, à trois, alors que ça faisait des années que c’était pas arrivé. Elle hocha la tête aux propos du blond puis reprit, sans laisser le temps à Luke de répondre.
« T’as oublié qu’on a également passé vingt minutes à débattre de l’influence de la cuisine allemande d’avant-guerre moldue sur l’art moderne goblin et ses bénéfices dans l’économie américaine. Le Quidditch, sérieux ? C’est bien trop trivial pour nous, tout ça ! »
Tête secouée très sérieusement, avant de finalement sourire, puis de retrouver son sérieux.
« Et on a définitivement parlé de ton cul. L’autre abruti me croyait pas quand je lui ai dit que t’avais bien vieilli. Mais tu vois, Knight, que c’est pas parce que toi les années ont eu une influence néfaste que c’est la même chose pour tout le monde ! »
Bras passé autour des épaules de son meilleur ami pour le serrer légèrement contre elle, sourire triomphant aux lèvres. C’était tellement plaisant, de les avoir comme ça avec elle. Ce n’était pas arrivé depuis extrêmement longtemps et elle avait un peu l’impression d’être dans un univers parallèle, comme si Adriel n’était au fond jamais parti. Petit baiser déposé sur la joue de Luke avant d’enlever son bras et de terminer sa bière cul-sec.
« Rho les gars j’suis trop contente là. Vous imaginez à quel point ça va être trop cool maintenant que l’autre grognasse est de retour ? On va retourner le monde. Oh shit ! Il faut absolument qu’on l’emmène dans la boîte qu’on a trouvé l’été dernier, Luke ! On va te faire découvrir la vie nocturne de Londres, tu vas adorer. »
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Lucius B. Malefoy
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playerMessages : 12 Date d'inscription : 17/09/2023
Et bah bordel, celle-là je l'avais carrément pas vue venir, qu'est-ce qu'il foutait là celui-là ? J'avais levé les yeux au ciel alors qu'un sourire amusé s'étirait sur mes lèvres alors qu'Alya se servait dans ma bière : complètement prévisible. Ceci dit, ce qui était un peu moins prévisible, c'était les remarques des deux sur mon cul. Quoique non, en fait, c'était pas si surprenant, vu le comportement qu'on avait déjà tous les trois quand on avait quinze ans. Sourire en coin sur les lèvres, j'avais pris la parole. « Evidemment qu'elle a parlé de mon cul, c'est tellement pas surprenant. A croire que tu peux pas t'en passer, Alya. » J'avais laissé mon regard se poser sur Adriel, ne cherchant absolument pas à être discret alors que je le regardais de haut en bas. « Ceci dit, bordel toi aussi t'as carrément bien vieilli. Je sais pas à base de quoi ils t'ont nourri aux US, mais j'ose espérer que tu vas continuer. »
Verre de bière à nouveau en main, j'en prenais une gorgée alors que j'écoutais leur réponse, levant les yeux au ciel face à leurs conneries, clairement amusé par ce qu'ils racontaient tous les deux. « Meh, je suis pas convaincu. Ca a l'air barbant, comme conversation, heureusement que je suis pas arrivé plus tôt, je serai clairement reparti directement.» M'enfin, les connaissant, ils avaient absolument parlé de Quidditch, parce que bon, c'était eux quoi. Regard à nouveau posé sur Adriel, j'avais repris la parole. « Prostitué de luxe ? Et moi qui espérait ne pas avoir besoin de débourser quoique ce soit, tu m'en vois déçu.» Flirt absolument inoffensif, disons. « Ecoutes, j'ai hésité à devenir un modèle photo, mais ça me paraissait trop simple pour moi. Mais en même temps, je me serai fait chier à passer ma vie sur un balai. No offense. » J'avais posé un regard entendu sur mes deux amis qui, pour le coup, pourraient clairement passer leur vie sur un balai, reprenant finalement la parole. « Mais du coup, j'suis devenu kiné. T'y crois toi? J'ai fait un doctorat bordel, même moi j'en reviens pas. Et évidemment, Alya ne pouvant pas se passer de moi, je lui ai fait la faveur de postuler dans son équipe. Franchement, t'as de la chance de m'avoir, Black. » Clin d'oeil destiné à ma meilleure amie avant de reprendre une gorgée de ma bière, arquant un sourcil face aux paroles de la blonde. « Bordel, en tant qu'attrapeuse, je pensais que t'avais une bonne vue moi. Va falloir t'acheter des lunettes, les années ont définitivement eu un très bon effet sur lui. »
Verre de bière posé sur la table, un sourire s'était étiré sur mes lèvres avant que je ne secoue vivement la tête face à la proposition -ou plutôt à l'ordre- d'Alya. Une soirée tous les trois, ça promettait d'être absolument génial, alors oui, évidemment que j'étais pour. « Oh bordel oui, elle est tellement bien cette boîte en plus. » Je les avais regardés à tour de rôle avant de reprendre la parole. « Allez, vous voulez pas qu'on fasse ça ce soir en vrai? Je suis dispo, toi j'sais que t'es dispo, et toi t'as intérêt à l'être, sinon je t'éclate. » La première désignation avait été adressée à Alya alors que la seconde était adressée à Adriel, le regard que je lui lançais lui faisant bien comprendre qu'il avait carrément pas intérêt à refuser.
(c) oxymort
Adriel Knight
Professeur de vol
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playerMessages : 93 Date d'inscription : 24/08/2023
@Alya R. Black & Adriel Knight But I see your true colors Shining through I see your true colors And that's why I like you
En un claquement de doigts, c’était presque comme s’ils n’avaient pas été séparés pendant des années. Presque, parce qu’ils avaient tous vieillit, quasiment gagnés en maturité et avaient assurément pu mieux affirmer leurs personnalités au fil du temps. Sourire aux lèvres, Adriel partageait le sentiment d’Alya sur le fait qu’ils soient à nouveau réunis, et qu’ils risquaient de faire un beau paquet de bêtises. Le demi-vélane doutait être capable de suivre le rythme de ses deux compères, devant composer avec une autre réalité qu’eux et davantage de restrictions du côté de son énergie et des possibles. Il ne ressentirait aucun embarras à poser ses limites et à se désister de certains plans foireux; il préférait conserver l’usage de ses bras et de ses jambes plutôt qu’avoir l’adrénaline de trucs idiots et dangereux. Il posa son verre après en avoir bu une gorgée de sa bière et répondit aux commentaires sur son apparence, un sourcil haussé.
- Pleures pas Black, je sais que t’es jalouse de ma génétique: j’ai toujours été canon et je le serai encore quand toi t’auras quatre-vingt ans et des rides. Faut bien qu’être à demi-vélane ait quelques avantages. Quant à toi, il tourna son regard vers Luke avec un sourire enjôleur aux lèvres prostitué de luxe veut dire prof à Poudlard. Ma compagnie te sera toujours gratuite t’en fais pas, je sais à quel point les kinés sont sous-payés comparé aux joueuses qui se prennent la grosse tête et se prennent pour des vedettes. Heureusement y’a personne comme ça autour de cette table.
Il adressa un clin d’œil à son amie d’enfance, parce qu’il se doutait bien qu’Alya était une joueuse sérieuse et restait humble en dépit de ses petites bravades avec ses amis. Si elle avait eu à se prendre pour une autre, ça aurait déjà été fait rien que parce qu’elle était une Black, et elle n’avait jamais utilisé son nom de famille pour obtenir des faveurs ou se faire voir. Il n’aurait pas souffert d’avoir une telle personne dans son entourage de toute manière, amie d’enfance ou non. En revanche, Adriel avala un peu de travers lorsque les deux autres lancèrent l’idée de se transformer en créatures nocturnes et d’aller faire naufrage dans une boîte, ce soir même. Le blond les regarda en toussant un peu pour faire passer cette gorgée, incertain s’il aurait l’énergie de rester éveillé toute la soirée ou s’il était trop tôt dans sa convalescence pour prétendre à ce genre de folies. Il regarda Alya, puis Luke qui y allait de pseudo menaces, puis finit par hausser les épaules.
- Ok mais à deux conditions: quand je dis que j’en peux plus, vous me laissez rentrer. Seconde: faut me laisser votre canapé pour dormir, parce qu’il est pas question que je rentre chez mes grands-parents moldus aux petites heures du matin fin ivre. Ils méritent pas de voir ça les pauvres.
Il ne voulait pas les déranger, ni leur causer d’ennuis dans le petit quartier tranquille où ces deux adorables personnes âgées habitaient. Il savait très bien que s’il rentrait éméché que sa grand-mère allait s’inquiéter, être aux petits soins et le dorloter alors qu’elle devrait se reposer. Elle n’avait plus l’âge de subir ce genre de choses et son fils, le père d’Adriel quoi, n’avait jamais été même le quart turbulent comme Adriel l’était… la pauvre, elle n’était pas prête quoi.
Codage par Magma.
Alya R. Black
Co-Fonda
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playerMessages : 1869 Date d'inscription : 02/05/2020
Petit sourire aux lèvres, Alya écoutait les deux hommes qui avaient toujours formé son cercle d’amis proches – même si ça avait plutôt la gueule d’un triangle – se demandant dans quelles aventures ils allaient encore se lancer. Elle ne commenta pas la remarque de son meilleur ami sur ses jolis attributs, se contentant d’un clin d’œil suggestif et d’un petit sourire, prenant une gorgée de sa bière qui serait bientôt finie. Adriel, lui, eut droit à des yeux levés au ciel et un tirage de langue en règle. Cette dynamique lui avait largement manqué et elle était plus qu’heureuse de la retrouver, même si c’était au prix de la carrière du blond, seule ombre à ce tableau plutôt lumineux qu’ils formaient là, attablés dans un bar, pas encore assez enivrés pour que ça ait de l’importance, prêts à conquérir le monde. Le menton posé sur sa paume ouverte, à regarder ces deux abrutis, elle avait envie de se mettre à éclater de rire. Bien évidemment, il ne lui fallut pas longtemps avant de proposer une soirée en boîte, et encore moins longtemps pour que Luke surenchérisse en exigeant que ça se fasse le soir-même. Alya frappa légèrement sur la table, son sourire encore plus large.
« Oh que oui ! Je suis complètement prête, on fait ça, pitié. »
Alya était largement du genre fêtarde, elle l’avait toujours été. Certes, Adriel n’avait jamais réellement vu cette partie d’elle, puisque les fêtes avant leur cinquième année ressemblaient à des goûters d’anniversaires pour enfant – même s’ils avaient peut-être commencé à boire un peu trop tôt pour leur propre bien – mais Luke la connaissait très bien. Sortir, là, après une semaine éreintante d’entraînements et avoir retrouvé son ami d’enfance, c’était la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Un rire lui échappa face aux conditions d’Adriel et elle hocha la tête.
« Allez, va pour ça, mamie. T’façon on t’aurait ramené à la maison, on t’aurait pas laissé traîner dehors tout bourré avec ta jolie gueule. Tu te serais désartibulé en transplanant ou kidnapper pour finir dans du trafic sexuel. On allait quand même pas laisser ça arriver. »
Décidée, elle termina sa pinte d’une traite et fit claquer le verre vide sur la table avant de se lever. Elle régla leurs consommations à tous les trois puis fit signe aux garçons qu’elle les attendait dehors. Lorsqu’ils la rejoignirent, elle prit soudainement un air sérieux, se désignant d’un geste de main assez large.
« Bon par contre hors de question que j’aille là-bas sappée comme ça. Du coup on repasse à l’appart avant quoi que ce soit. Comme ça, Adri, on pourra te faire visiter au passage. »
Parce que de toute façon, elle le sentait carrément, qu’il allait squatter cet appart super souvent. Autant lui apprendre à s’y repérer. Elle attrapa son bras et ils transplanèrent presque aussitôt, arrivant quelques secondes après au beau milieu de leur salon. Les lieux étaient plus que sécurisés – grâce à son ex-auror de père et son parrain génie de la lutte contre les forces du mal – et eux seuls pouvaient le faire, mais c’était plus qu’agréable de pouvoir transplaner ainsi directement chez soi.
« Bienvenue au squat. Y’a deux chambres, la mienne c’est celle qui est au bout du couloir, celle de Luke c’est celle qui pue. La cuisine est cool, y’a toujours plein de trucs alors hésite jamais à te servir. »
Elle se dirigea vers sa chambre tout en parlant, commençant déjà à se débarrasser de ses habits. Ce n’était pas quoi que ce soit que Luke n’ait jamais vu, et ce n’était pas comme si Adriel allait être choqué ou faire quoi que ce soit de bizarre. En sous-vêtements, elle ouvrit grand les portes de sa penderie et s’arrêta net.
« LUKE ! Je sais pas quoi mettre. Bouge-toi viens m’aider ! »
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