Adriel Knight

Intense, passionné, il n’y a pas de demi-mesure avec Adriel. Lorsqu’il s’investit dans quelque chose, il se donne entièrement mais s’attend malheureusement au même investissement de la part des autres, ce qui peut souvent amener à certaines frictions. Il a du mal à comprendre et à tolérer les gens qui ne vont pas jusqu’au bout de leurs objectifs, ou ceux qui se contentent d’un travail moyen plutôt que viser l’excellence. Cette incompréhension de sa part fait souvent en sorte qu’il est perçu comme quelqu’un d’exigeant et autoritaire par ses coéquipiers ou ses élèves. Il a innocemment la notion que s’il est capable de fournir les efforts nécessaires pour obtenir le meilleur résultat possible, que tout le monde en est capable et que ce n’est qu’une question de volonté. Adriel ne réalise pas qu’il possède une intelligence et une détermination qui le placent légèrement au-dessus de la moyenne, et que tous ne sont pas comme lui.

Malgré ce vilain défaut, il ne désire aucun mal à quiconque, et sera le premier à tendre la main pour aider quelqu’un à terre (tant au sens propre qu’au figuré), quitte à porter l’autre sur ses épaules, l’accueillir sous son toit et veiller sur lui ou elle le temps nécessaire pour se remettre sur pieds.

Très sociable, les gens sont en général naturellement attirés par sa personnalité solaire, ses sourires charmants et sa répartie facile. Il aime les gens, il aime les foules et n’est pas très adepte de la solitude et du silence. Il préfèrera passer ces moments de vide à s’entraîner ou jouer de la musique, mais on le voit rarement assis tranquille avec un livre à la main. Il ne dissimule nullement ses préférences en termes de compagnie intime mais compte autant d’amis masculins que féminins quand il s’agit de s’amuser et boire un verre. Cela dit, il est plutôt du genre à enchaîner les conquêtes amoureuses sans jamais se fixer, se lassant après un mois ou deux, constatant que ce n’était pas la bonne personne et rompant normalement en bons termes avec l’autre.

Il assume complètement son héritage vélane et n’acceptera pas d’être dénigré à cause de cela. Il ne crie pas sa particularité à qui veut l’entendre mais n’a aucune crainte que son sang particulier soit découvert. Pour lui c’est normal, c’est ce qu’il est, et il ne cherche pas à attirer l’attention sur sa différence. Il a eu beaucoup de mal à gérer ses émotions et ses capacités lorsqu’il était plus jeune, il est encore capable de terribles colères si on le pousse à bout mais Adriel va préférer éviter les confrontations plutôt que s’enliser dans une situation qui lui causerait plus de torts qu’autre chose. Il aime bien charmer gentiment les cibles de son intérêt, tant que ça reste léger et innocent, mais il n’osera jamais utiliser son pouvoir pour attirer à lui une personne qui a clairement signifié son désintérêt, ou une personne pour qui il éprouve un réel attachement. En contrepartie, il n’aura aucuns scrupules à en user pour plier à sa volonté les gens qu’il méprise et qui se placent en travers de son chemin.


Né un magnifique jour de mai ensoleillé, Adriel a poussé ses premiers cris à l’hôpital Ste-Mangouste du Londres sorcier. Il était indéniable que cet enfant aux yeux bleus et aux cheveux blonds quasiment blancs serait un sorcier. En effet, les bras maternels qui accueillirent l’enfant possédaient une peau diaphane, et le petit poing du bébé agrippèrent une mèche de cheveux d’or blanc; une vélane venait de mettre au monde un garçon, un fait très rare dans le monde magique.

Dans son souvenir, l’enfance d’Adriel s’est déroulée comme dans un rêve: emplie de moments de joie, de découvertes fantastiques et d’apprentissage du monde magique et du monde Moldu. Il balaie aisément du revers de la main les moments plus sombres, comme lorsqu’il avait du mal à contrôler ses émotions souvent trop intenses pour le petit être qu’il était. Il a toujours été très proche de sa mère, ayant parfois l'impression qu'elle comprenait beaucoup plus facilement que son père ces émotions intenses qui le submergeaient parfois, ou ces envies d'obliger les autres à faire ce qu'il désirait. Il a appris très jeune à contrôler toutes ces émotions trop grandes pour lui, pour son propre bien car ses colères non contrôlées pouvaient être dévastatrices. Encadré de parents aimants et un père très patient, il a aussi retenu le mal qu'il pouvait faire aux autres s'il usait de son pouvoir sur eux pour les plier à sa volonté, et que ça ne lui apporterait que des ennuis sur le long terme.

Son père étant un Né-Moldu, Adriel a toujours gravité entre le monde "normal" dénué de magie où il visitait régulièrement ses grands-parents paternels avec qui il possède encore aujourd’hui des liens très forts, et le monde magique auquel sa mère était restreinte attendu sa nature de Vélane. Cela dit, il est la petite mascotte de sa famille maternelle, étant le seul garçon du lot, et il ne peut nier les avantages d’avoir toute une famille de femmes superbes prêtes à l’accompagner s’il a besoin d’une personne à son bras lors d’un événement mondain. Il ne peut pas non plus nier qu’il se sent très bien protégé avec les véritables harpies qu’elles peuvent devenir advenant une menace envers lui. Aussi bien entouré et aimé par les membres de ses deux familles, Adriel n'a jamais eu l’impression de ne pas être à sa place, ni d’avoir à choisir entre le monde magique et le monde des Moldus, et il a toujours été confiant et sûr de lui, fier de ses origines et de son héritage.

L’année de ses onze ans a vu arriver vers lui le hibou porteur de sa lettre d’admission à Poudlard qu’il attendait avec impatience. Plusieurs de ses amis sorciers du quartier avaient déjà reçu les leurs et la petite bande se rassembla vers la fin de l’été pour célébrer avec quelques sodas et du jus de citrouille leur entrée prochaine à Poudlard, échangeant sur la Maison qu’ils rêvaient de rejoindre, ou les rumeurs qui courraient sur certains cours ou professeurs. Ses effets personnels rassemblés, ses achats faits au Chemin de Traverse, ce fut un Adriel qui ne touchait pratiquement plus terre qui s’installa dans le Poudlard Express pour l’aventure la plus trépidante de sa vie. Il savait déjà qu’il voulait joindre l’équipe de Quidditch, déjà adepte de ce sport et ayant supplié ses parents pour un balai lors du dernier Noël, ce à quoi le couple avait consenti, tout en surveillant les premiers essais du gamin d’un œil sévère.

Réparti à la Maison Serpentard, Adriel y fut d’abord accueillit froidement par les autres élèves. N’étant pas de Sang-Pur, ni issu d’une famille particulièrement fortunée, plusieurs questionnaient sa présence au sein de la prestigieuse Maison… et Adriel reçu plusieurs critiques supplémentaires lorsque les rumeurs sur sa mère fusèrent (difficile de cacher une Vélane très longtemps). Au lieu de plier sous les mauvais regards, le garçon se montra au contraire fier d’être un Serpentard, et entreprit de les gagner à sa cause un à un, quitte à user de son charme, de sa gentillesse, de ses qualités académiques… ou parfois en levant les poings, ce qui lui valut quelques sérieuses retenues.

Plutôt doué et démontrant une vive intelligence, les cours de Sortilèges et bien entendu de Vol sur balai avaient sa préférence, alors que la Botanique et les Potions avaient tendance à l’ennuyer rapidement, bien qu’il fournissait toujours ses meilleurs efforts dans ses devoirs et travaux pratiques. Très rapidement, Adriel se retrouva avec un vaste cercle d’amis et amies, peu importe leur Maison et leurs origines. Très rapidement aussi, les jeunes demoiselles de son âge lui firent de jolies manières mais après un baiser échangé avec l’une d’elles, Adriel se questionna. Il n’avait absolument rien ressenti, alors que la fille semblait être sur un petit nuage. Encore un peu jeune pour pousser très loin la réflexion, il se dit qu’il ferait mieux de se concentrer sur le Quidditch plutôt que penser à une petite amie et les choses en restèrent là pendant un moment.

Une offre inattendue faite à son père par la MACUSA vint complètement changer le rythme de vie de la petite famille. Déménagement aux États-Unis, s’éloigner de la famille paternelle et maternelle, perdre tout son cercle d’amis et devoir faire son entrée à quinze ans dans une nouvelle école furent les défis que du relever Adriel, ce qu’il fit avec une certaine détermination. Sa mère pour sa part n’était pas très emballée à l’idée de s’éloigner autant de ses racines, mais elle consentit à ce sacrifice pour le bien-être de son époux et de son fils qui aurait beaucoup plus d’opportunités de carrière dans ce grand pays que sont les États-Unis.

Une nouvelle école, où Adriel passa le rituel d’entrée sans trop comprendre à quelle sauce il serait mangé mais il reçu un bon accueil chez les Womatou. Plus encore, il se sentit rapidement à sa place parmi ces sorciers et sorcières au cœur de guerriers et il se fit très rapidement un nouveau cercle d’ami(e)s. Bien entendu adopter une nouvelle culture ne se fit pas sans heurts mais grâce à ses nouveaux camarades l’intégration se fit avec beaucoup moins de difficultés qu’il l’avait d’abord redouté. Sa vie sociale prit une tournure endiablée, toujours occupé, toujours quelque part avec les potes dès qu’ils avaient une permission de sortie de l’école. Les concerts rock devinrent une passion, un petit band de musique se forma également et Adriel fit ses premières armes à la guitare et plus tard au piano, et il poussa parfois le vice à chanter. Époque de mauvaises influences également, car plusieurs de leur bande adoptèrent les tatouages, mode très Moldue donc forcément intéressante, trouvant mille moyens de tricher sur leur âge grâce à des potions et sortilèges. Son amour pour le Quidditch se montrait toujours intarissable et il fut rapidement accepté dans l’équipe de sa Maison en tant que Poursuiveur. Il décuvrit également au Quodpot, variante Américaine du Quidditch, mais sa passion était déjà bien posée (et puis une balle qui explose, quand même).

Au-delà de cette nouvelle vie, Adriel se découvrit de manière inattendue une toute nouvelle passion: le professeur de Soins aux créatures magiques. D’abord croisé au hasard des couloirs lors de sa première journée à Ilvermorny, quelque chose sembla cliquer dans la tête du jeune homme lorsque son regard s’accrocha à celui du professeur. Quelque chose qu’Adriel n’arriva pas à s’expliquer sur le coup, comme si on venait de le piquer, lui injecter un sérum qui lui permettait de voir clair pour la première fois de sa vie. Sans hésiter, il se lança dans quelques recherches sur l’identité de l’homme, vite renseigné sur son nom: Levi De Griveau, et ses fonctions au sein de l’école. Dans l’heure qui s’ensuivit, Adriel était en train de plaider sa cause pour changer un de ses cours pour celui de Soins aux créatures magiques. Il était même prêt à utiliser les capacités héritées de sa mère pour obtenir ce qu’il désirait. Heureusement il n’eut pas à se rendre jusque-là.

Une obsession. Ce fut le terme que sa mère utilisa pour qualifier l’intérêt d’Adriel envers ce professeur plus âgé lorsqu’il se confia à elle sur ces sentiments. Il ne parvenait pas à penser à autre chose qu’à lui, matin, midi et soir. Simplement apercevoir Levi tout au bout d’un couloir était suffisant pour faire naître un sourire sur son visage. La situation était évidemment compliquée, lui élève, Levi professeur, une dizaine d’années les séparant. Adriel tenta évidemment de faire passer cette obsession en se donnant à fond au Quidditch, en multipliant les activités, et même en alignant les conquêtes amoureuses mais rien n’y fit. Il avait toujours ce regard vers la foule lors d’un match de Quidditch, à la recherche du visage de Levi. Adriel oscillait entre être malheureux de cette infatuation à sens unique, et être déterminé à obtenir ce que son cœur désirait tant. Évidemment Levi De Griveau n’a jamais été dupe de ces regards, de ces sourires et des paroles joliment tournées par son élève pour lui manifester son intérêt envers lui, mais il n’a jamais été autrement qu’irréprochable dans ses fonctions.

Sauf une fois.

Recruté à ses vingt-deux ans pour le camp de qualification des Sweetwater All-Stars du Texas, Adriel avait sans hésiter pris la décision de laisser tomber ses études de professorat pour cette chance de poursuivre sa passion pour le Quidditch. Dernier jour à Ilvermorny, il n’allait pas quitter sans faire montre de l’audace la plus complète en cognant à la porte du bureau du professeur De Griveau. Il savait au fond de lui qu’il regretterait pour le reste de ses jours s’il ne tentait rien, s’il ne prononçait pas les mots qui lui brûlaient les lèvres depuis ses quinze ans. La discussion devint des murmures, les lèvres se rejoignirent enfin dans ce secret échangé entre deux cœurs battant à l’unisson. Un souvenir qu’Adriel conserva toujours à la lisière de ses pensées par la suite, jamais sans regrets sinon celui de la distance qui le séparait maintenant de celui qui l’avait complètement bouleversé. À nouveau, il se noya le Quidditch, toujours désireux d’exceller, espérant secrètement que Levi entendrait parler de lui de là où il était.

Le tourbillon de la vie engouffra Adriel, engourdit cette obsession maintenant qu’elle ne pouvait plus être nourrie par la simple vue de l’objet de ses désirs. Sport, musique, nouveaux tatouages, aventures éphémères, les années qui suivirent furent affrontées avec la même détermination par le jeune homme. L’intensité de son jeu au Quidditch, sa persévérance ainsi que son grand esprit d’équipe firent rapidement en sorte qu’Adriel devint un des favoris de la foule. Étoile montante, tout semblait sourire au jeune homme, même si le seul visage qu’il désirait voir lui sourire n’était désormais plus dans la foule.
Quatre années d’une carrière dorée se brisèrent en une fraction de seconde lors d’un match. Une manœuvre illégale, un Hochequeue de la part d’un joueur adverse doublé d’un Cognard qui arriva à pleine vitesse fit dégringoler Adriel de son balai. Une chute qui aurait pu lui être mortelle, il ne doit la vie qu’à l’intervention de l’arbitre qui a tenté d’amortir sa chute. Pour Adriel, les murs de l’hôpital sorcier où il reçu une panoplie d’interventions constituèrent son nouvel espace de vie pendant de longs mois. À sa demande, il fut transféré à un centre de réadaptation Moldu pour subir de nouvelles chirurgies, la médecine sorcière avait démontré ses limites pour un cas tel que le sien. Il mènera son propre combat entre les barres de soutien horizontales pendant un bon moment, combat qu’il remportera au prix de grands efforts et de l’incroyable détermination qui le caractérise si bien.

Il finit par retourner vivre quelques mois chez ses parents pour terminer sa convalescence mais l‘inactivité le tue à petit feu. Il se remit petit à petit au sport mais du bien vite se faire une raison que sa carrière était terminée et que le prochain accident pourrait lui être fatal ou pire: le laisser paralysé pour le reste de ses jours. Heureusement, il avait eu la sagesse de ne pas miser que sur son talent au Quidditch et ses études de professorat lui ouvrit des portes auxquelles il n’avait même pas pensé. Adriel sera le nouveau professeur de Vol sur balai à la prochaine rentrée scolaire de Poudlard. Retour aux sources pour le jeune homme qui découvrit également qu’un certain Levi De Griveau enseigne à l’école de magie.